Giro 2024 : frustration pour Julian Alaphilippe devancé au sprint par Pelayo Sanchez à l’arrivée de la 6e étape
Julian Alaphilippe (Team Soudal – Quickstep), à gauche, a été devancé par Sanchez Pelayo (Team Movistar). Icon Sport
Il y a cru jusqu’au bout. Très actif en tête de course durant toute l’étape, Julian Alaphilippe a été devancé au sprint par l’Espagnol Pelayo Sanchez (Movistar), jeudi à Rapolano Terme lors de la 6e étape du Giro. Le Français avait pourtant résisté au retour du peloton et déposé Luke Plapp, troisième larron de l’échappée. Mais cela n’a pas suffi. Sa première victoire sur le Tour d’Italie attendra.
On a longtemps cru au doublé français, au lendemain de la victoire de Benjamin Thomas (Cofidis). Alaphilippe aussi, a cru remporter sa première victoire en WorldTour depuis un an, et ainsi entrer dans le cercle fermé des vainqueurs d’étapes sur les trois Grands Tours. Mais il n’a pas pu faire grand-chose, face à un Sanchez plus vif et frais, de huit ans son cadet et qui l’avait aidé, à 10 km de l’arrivée, à rester dans le train de tête quand le rouleur Luke Plapp filait.
« J’ai été battu par plus fort, il a fait le sprint parfait », a reconnu au micro d’Eurosport le Français àpropos de l’Espagnol, victorieux pour la première fois en WorldTour.
Frustrante par son issue, la prestation d’Alaphilippe a tout de même de quoi rassurer quant à l’état de ses jambes. Après un début de Giro plutôt discret, le double champion du monde s’est mis, pour la première fois, en position de gagner sur ces chemins blancs dont il raffole.
Comme un signe du destin, le Français a signé une performance prometteuse après s’être fracturé le péroné sur ces mêmes routes deux mois plus tôt, sur les Strade Bianche. « J’ai pris du plaisir et donné mon maximum, pour ça je n’ai pas de regrets, a-t-il soufflé. Ça fait mal de passer si près, mais ce n’est pas la dernière occasion d’ici la fin du Giro. »
Journée tranquille pour Pogacar
Comme le reste des coureurs, le Français aura un peu de répit avec le contre-la-montre vendredi, avant d’attaquer la première vraie étape de montagne samedi. Toujours Maillot rose, Tadej Pogacar s’élancera en dernière position de ce chrono. Sans s’en inquiéter franchement, le Slovène a tout de même vu sa place de leader du classement du général un temps titillée par Plapp, lorsque le trio de tête, consolidé à une quarantaine de kilomètres de l’arrivée, comptait plus de 2 minutes d’avance.
Mais tout est rentré dans l’ordre, au point où le peloton a un temps semblé en mesure de titiller les échappés, qui ont finalement franchi la ligne 30 secondes plus tôt. L’avance de Plapp contenue, le général reste inchangé, avec Pogacar 46 secondes devant Geraint Thomas (Ineos), le Gallois devançant lui-même Daniel Felipe Martinez (Bora-Hansgrohe) pour une seconde.