Salaire : combien gagnent les agents de la douane ?

Combien gagnent les agents de la douane en 2024 ?

Douanier est un terme qui englobe en réalité de nombreux métiers. Ces agents sont chargés de contrôler les marchandises entrant sur le territoire national. La rémunération de ces fonctionnaires dépend du grade et de l’échelon associé au douanier.

La Douane rattachée à la Direction générale des douanes et droits indirects est chargée de surveiller les frontières et de contrôler les marchandises pour lutter contre la fraude et les trafics, et récolter les taxes. Parmi la Douane française, il existe deux branches d’activités principales : d’un côté, la branche opérations commerciales et administration générale (AG-CO), de l’autre branche de surveillance. Il existe au sein de ces branches des métiers divers : pilotes, maîtres de chien, superviseurs, formateurs, cibleurs à l’aéroport, contrôleurs, etc. Il existe près de 400 métiers différents.

Le douanier affecté dans la branche opérations commerciales et administration générale (AG-CO) pourra, par exemple, être chargé de percevoir les taxes sectorielles, travailler sur des documents d’entreprise dans le secteur des contributions indirectes (tabacs, alcool, etc.). Les douaniers en branche de surveillance seront placés en brigade de surveillance extérieure (BSE) ou intérieure (BSI). Ces douaniers contrôlent les marchandises et les transports lors des passages autoroutiers, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires aux frontières extérieures à l’Union européenne, ou sur le territoire national. Ces agents affectés dans une brigade sont tenus au port de l’uniforme et d’une arme de service. En obtenant une qualification, ils pourront devenir mécanicien, marin ou maître de chien, etc.

Tous ces fonctionnaires peuvent être recrutés en tant qu’agents de constatation des douanes (catégorie C), contrôleurs des douanes (catégorie B) ou inspecteurs des douanes (catégorie A). Comme pour les autres métiers de la fonction publique, il existe des grades et échelons qui influent sur la rémunération de ces agents. Plus le grade est élevé, plus les responsabilités du douanier sont importantes.

La rémunération des agents de constatation des douanes

L’agent de constatation des douanes (catégorie C) peut occuper sa fonction dans l’une des deux branches précitées : opération commerciale et d’administration générale ou la branche de surveillance. La rémunération de ces agents varie selon le grade qui lui est associé : agent de constatation, agent de constatation de deuxième classe ou de première classe.

D’après le portail de la direction générale des douanes, la rémunération de ces fonctionnaires varie selon la branche d’affiliation ainsi que la région d’opération. Pour la branche de surveillance, en Île-de-France le traitement moyen perçu était de 32 430 euros brut (primes incluses) en 2023. En dehors de la région, la rémunération est un peu inférieure tombant à 31 670 euros brut annuels (primes incluses). Pour la branche des opérations commerciales et d’administration générale, la rémunération moyenne varie entre 29 790 euros et 30 570 euros brut selon la région. Ces chiffres sont une estimation en moyenne, et en début de carrière.

Dans le détail, selon la grille indiciaire partagée le syndicat Solidaires, la rémunération des agents de constatation des douanes débute à 1 801,74 euros brut par mois (hors primes) et peut grimper jusqu’à 2 353,09 euros pour un agent de constatation principal de 1ère classe (échelon 10).

La rémunération des contrôleurs des douanes

Recruté en tant qu’agent de catégorie B de la fonction publique, il existe trois grades : contrôleur de deuxième classe, contrôleur de première classe et le contrôleur principal. La branche surveillance touchait en moyenne en 2023 un traitement indiciaire brut annuel compris entre 33 500 euros (Île-de-France) et 32 680 euros (dans les autres régions), comprenant les primes, indique la direction générale des douanes.

Les douaniers qui opèrent dans les opérations commerciales et d’administration générale ont une rémunération similaire comprise entre 31 280 euros et 32 150 euros. Là encore, ces chiffres correspondent à des estimations moyennes, et en début de carrière. La grille de rémunération partagée par le syndicat Solidaires précise que la rémunération de ces agents débute à 1 836,20 euros brut par mois pour un contrôleur de deuxième classe (échelon 1). À titre comparatif, un contrôleur principal démarre à 1 954,34 euros brut mensuel (échelon 1) et peut monter jusqu’à 2 914,29 euros brut (échelon 11) hors primes.

La rémunération des inspecteurs des douanes

Les contrôleurs peuvent accéder au grade d’inspecteur (catégorie A) par examen professionnel, concours ou promotion au mérite. Il existe plusieurs grades comme inspecteur, inspecteur régional ou inspecteur principal.

Un agent de grade inspecteur percevra une rémunération brute comprise entre 1 944,50 euros (échelon 1) à 3 337,64 euros (échelon 11), hors primes. Il existe d’autres grades comme celui d’inspecteur régional (avec 3 classes différentes) ou inspecteur principal, répartis en deux classes.

Par exemple, un inspecteur régional de troisième classe aura un traitement à 3 002,90 euros brut par mois (échelon 1). Celui-ci peut monter jusqu’à 4 066,22 euros brut, pour un inspecteur régional de première classe, hors primes et en fin de carrière (échelon 4). Il existe d’autres grades à la rémunération plus élevée, notamment les directeurs des services douaniers ou les administrateurs des douanes qui obtiennent généralement ces titres en fin de carrière.

Les primes des agents de la douane

En plus du traitement indiciaire qui est fixe, les douaniers peuvent prétendre à d’autres primes. Ces primes dépendent des fonctions des agents, des activités, de la branche opération commerciale ou surveillance. Par exemple, l’indemnité de risque ne concerne que les agents dans la branche surveillance.

Il existe quand même des indemnités communes à tous les agents, par exemple l’indemnité de résidence. Cette indemnité varie selon l’affectation du douanier. Pour la calculer il faut appliquer au traitement brut un taux variable. En zone 1 (principalement en Ile-de-France) ce taux est de 3%. En zone 2, ce taux est de 2% et en zone 3, il n’y a pas d’indemnité de résidence.