Gaza : délégations du Hamas et d’Israël quittent Le Caire sans accord de trêve, la médiation « se poursuit »
Le Caire a accueilli des négociations alors que la situation humanitaire à Gaza est critique. Icon Sport/Rizek Abdeljawad/Xinhua
Pas d’accord… pour le moment. Des représentants du Hamas palestinien et d’Israël ont quitté Le Caire « après deux jours de négociations » visant à obtenir une trêve dans la guerre en cours à Gaza depuis sept mois, a rapporté jeudi le média Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien.
Les efforts de l’Égypte et des autres pays médiateurs, en l’occurrence le Qatar et les États-Unis, « se poursuivent pour rapprocher les points de vue des deux parties », a ajouté Al-Qahera News, citant une source égyptienne de haut niveau.
L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens a indiqué jeudi qu’environ 80 000 personnes avaient fui Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, depuis lundi, quand Israël a enjoint les Palestiniens vivant dans l’est de la ville à évacuer. « Le prix que payent ces familles est insupportable », indique l’UNRWA sur le réseau social X, précisant qu’« aucun endroit n’est sûr » dans la bande de Gaza.
La menace de Joe Biden
Aux côtés du Qatar et de l’Égypte, les États-uniens assurent une médiation qui tente depuis des mois de convaincre Israël et le Hamas de conclure une trêve censée permettre notamment une pause dans la guerre et la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes contre des otages enlevés par le Hamas lors de sa sanglante attaque dans le sud d’Israël le 7 octobre. Les négociations indirectes entamées mercredi devaient permettre d’aboutir à un accord et éviter l’assaut annoncé sur Rafah.
À Washington, le président Joe Biden a reconnu, dans un entretien à CNN, que « des civils ont été tués à Gaza à cause » de bombes américaines, et a posé pour la première fois des conditions à l’aide militaire à Israël. « S’ils entrent à Rafah, je ne leur livrerai pas les armes qui ont toujours été utilisées (…) contre des villes », a-t-il déclaré. L’ambassadeur d’Israël à l’ONU a estimé jeudi « difficile à entendre et très décevante » cette menace.