Football. Une nouvelle enquête ouverte sur la pratique des « lofts » dans les clubs
Kylian Mbappé lorsqu’il était considéré comme un « lofteur » en début de saison.
Une nouvelle enquête a été ouverte à Paris pour se pencher sur une plainte de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) dénonçant la pratique du « loft » par les clubs pour « faire plier » les joueurs.
Confirmant une information du journal Le Monde, le ministère public a précisé avoir été saisi d’un signalement en janvier 2024 de l’UNFP, dénonçant cette pratique du loft sous les qualifications pénales de harcèlement moral et d’extorsion.
Les investigations ont été confiées à la Brigade de la répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire.
Le parquet de Paris avait déjà confié il y a quelques semaines une enquête à la BRDP sur ce phénomène après un signalement du président de l’association « Les ouvriers du vivre ensemble » (LOVE), qui y voyait de la discrimination et, comme l’UNFP, du harcèlement moral.
Selon une source proche du dossier, les deux enquêtes pourraient prochainement être regroupées.
Lors de la période estivale des transferts, encadrée par la convention collective des footballeurs professionnels, des clubs peuvent placer les joueurs dont ils veulent se séparer dans un « loft », sorte de mise au placard adaptée au gazon : plus d’entraînement avec le groupe professionnel, plus de déplacements, ni de matchs…
Selon la Charte du football français, qui fait office de convention collective, les clubs ont toutefois des devoirs envers ces joueurs : leur permettre d’accéder aux vestiaires, aux infrastructures d’entraînement, à des soins médicaux « éventuellement différents mais de qualité identique »…
Ce « loft » doit se terminer le 1er septembre, date de clôture du marché des transferts.
LIRE AUSSI. Football. Les clubs français abusent-ils du « loft » ? Le parquet de Paris a ouvert une enquête
Mais parfois, d’après les structures dénonçant cette pratique, la mise à l’écart est abusive et pousse les joueurs à prolonger leur contrat au club ou, à l’inverse, à accepter un transfert – une façon pour leur employeur de se séparer d’eux en s’assurant de toucher des indemnités – voire à résilier leur contrat.
Les avocats de l’UNFP, Mes Julia Minkowski et Léon del Forno, n’ont pas souhaité commenter.