« Bob Marley : One Love », « Le Molière imaginaire », « Sans jamais nous connaître », « Vivants », « Chien et chat » : quels films aller voir ce mercredi ?

« bob marley : one love », « le molière imaginaire », « sans jamais nous connaître », « vivants », « chien et chat » : quels films aller voir ce mercredi ?

«Ã‚ Bob Marley : One Love », « Le Molière imaginaire », « Sans jamais nous connaître », « Vivants », « Chien et chat » : quels films aller voir ce mercredi ?

Cette semaine, pas moins de douze films à l’affiche, dont le gros biopic hollywoodien, Bob Marley : One Love, consacré à la star du reggae disparue en pleine gloire, il y a presque quarante-trois ans. On peut préférer l’excellent Molière imaginaire d’Olivier Py qui filme de façon très théâtrale, en un seul plan séquence, les dernières minutes du dramaturge et comédien (incarné par Laurent Laffite) durant la représentation du Malade imaginaire.

On salue aussi la présence de deux acteurs de premier plan, Andrew Scott, vu dans la série Fleabag, et Paul Mescal, bientôt Gladiator pour Ridley Scott, dans Sans jamais nous connaître, drame intimiste, hélas, un peu trop bavard. Enfin, la comédie familiale des vacances scolaires s’intitule Entre chien et chat, soit un chien et un chat virtuels, un gros rubis et trois as du gag (Reem Kherici, Franck Dubosc et Philippe Lacheau) en vadrouille entre New York et Montréal.

«Ã‚ Bob Marley : One Love » ??

Un peu trop lisse

Quatrième long-métrage de Reinaldo Marcus Green (La Méthode Williams en 2021), ce biopic ultra-attendu sur le défunt pape du reggae valait-il une messe ? Hélas, pas vraiment. Loin d’être déshonorante, cette version d’une partie de la vie et de l’?uvre de Bob Marley, chanteur disparu le 11 mai 1981 d’un cancer généralisé, souffre d’un certain manque de souffle. Incarné par le beau gosse un peu lisse Kingsley Ben-Adir, l’icône traverse le film et la grande Histoire d’une manière trop appliquée, scolaire et sage pour nous faire partager le frisson de la révolution reggae et, surtout, la puissance politique du chanteur pacifiste.

La trame débute en nous montrant comment, dans sa Jamaïque natale, Bob Marley réussit, par la force de son message et son impact musical, à faire taire les armes entre les deux principaux partis rivaux, dont les leaders furent réunis sur la scène de l’un de ses concerts en 1978. Un exploit après quatre années d’un conflit meurtrier entre gauche et droite jamaïcaine. La trame dresse un parallèle entre les ambitions sociétales de l’artiste ? propager la philosophie du mouvement rastafari ? et sa carrière dans le show-business, des États-Unis à l’Europe en passant par l’Afrique.

Coproduit par la famille Marley (dont sa veuve Rita et son fils Ziggy), le récit ne produit guère d’étincelles émotionnelles, faute d’un réel point de vue et d’une patte de cinéaste, malgré quelques idées intéressantes, comme ces respirations oniriques représentant Marley enfant au milieu d’un cercle de flammes ? une métaphore de son héritage spirituel placé sous le signe de l’empereur d’Éthiopie, Haïlé Sélassié. Les fans seront forcément ravis d’entendre les tubes ? « Redemption Song », « Jamming » et autre « No Women No Cry »? ? tout en savourant les figures imposées de l’exercice (l’ascension, le phénomène, la maladie du défunt?).

Mais quand les lumières se rallument au générique de fin, on sera bien en peine de cibler ce qu’il faut retenir de cet hommage à la fois respectueux et un peu creux, nouvelle preuve de la difficulté du genre biopic à s’affranchir d’un cahier des charges encombrant dès lors que la famille est impliquée dans la production.

«Ã‚ Le Molière imaginaire » ????

Les dernières heures d’un géant

Quel est le point commun entre Olivier Py et Stanley Kubrick ? Réponse : les deux réalisateurs ont tourné un film à la lumière de la bougie. Si le Molière imaginaire du premier n’a rien à voir avec le Barry Lindon du second, les deux longs-métrages ont en commun cette prouesse technique d’avoir été éclairés, chacun, à la chandelle. Un exploit qui se double, pour Olivier Py, d’une autre prouesse technique : filmer les derniers moments du grand Molière en un unique plan-séquence. On ne dévoilera pas ici les secrets de fabrication qui ont permis de donner cette illusion de représentation théâtrale. Disons juste que l’intéressé rend chaudement hommage à son directeur de la photographie : Luc Pagès.

Intégralement filmé en studio à Avignon, ce beau film débute quelques minutes avant le début du Malade imaginaire dont Molière tient le rôle-titre pour la quatrième et dernière fois en ce 17 février 1673. Le pauvre comédien (ici admirablement campé par Laurent Lafitte) est à l’agonie mais monte tout de même sur la scène du Palais-Royal.

Autour de lui en coulisse, sa femme, Armande Béjart (somptueuse Stacy Martin) et sa troupe s’inquiètent. Dans la salle, marquis pomponnés, ecclésiastiques compassés et un trio de duègnes survoltées (Dominique Frot, Judith Magre et la regrettée Catherine Lachens) se demande quel est le modèle de cet Argan hypocondriaque qui feint de défaillir sur le plateau. Sauf que Molière meurt vraiment ! Une demi-heure après le tomber de rideau, il s’éteindra chez lui, rue de Richelieu.

Merveilleux hommage au théâtre, ce film résolument baroque (la bande-son réunit tous les grands airs de Marc-Antoine Charpentier) imagine un Molière paradoxal : obsédé par la postérité à venir autant que soucieux de ne pas décevoir son public immédiat en ratant sa sortie de scène ; amoureux de sa femme mais aussi fou du jeune Michel Baron. Et parce qu’il s’agit ici d’une déclaration d’amour au théâtre, on ne s’étonnera pas qu’Olivier Py érotise ? parfois avec un peu d’outrance ? son propos.

«Ã‚ Sans jamais nous connaître » ??

Bavardage

Adam (Andrew Scott), scénariste en panne d’inspiration, retrouve la maison de son enfance et y rencontre les fantômes de ses parents (disparus lorsqu’il était enfant). Alors qu’il explore les blessures du passé en conversant avec eux, il noue une relation avec son voisin, Harry (Paul Mescal), un jeune homme charmant mais vulnérable. Le film très autobiographique d’Andrew Haigh, tourné dans sa propre maison d’enfance, navigue entre réflexion sur le deuil et évocation d’un amour naissant? avant une révélation finale malheureusement guère convaincante. Surtout, le film pèche par son bavardage : au lieu de laisser le spectateur ressentir les émotions d’Adam, les dialogues viennent tout expliquer et souligner.

Restent la vision poétique d’un Londres quasiment vidé de ses habitants, et deux belles interprétations des acteurs principaux ? Andrew Scott, vu dans la série Fleabag et Paul Mescal, le jeune père du fabuleux Aftersun qui sera bientôt Gladiator pour Ridley Scott.

À LIRE AUSSI Cinéma ? Paul Mescal, incarnation du nouvel Hollywood

«Ã‚ Vivants »???

Dans les coulisses du reportage

Ex-guide de montagne, Gabrielle (Alice Isaaz), 30 ans, intègre comme stagiaire l’équipe de reporters d’images (JRI) d’un grand magazine d’actualité. Elle doit rapidement trouver sa place dans l’ambiance électrique d’une rédaction pilotée par Vincent (Roschdy Zem) et ses journalistes de terrain (excellente Pascale Arbillot, Vincent Elbaz, Jean-Charles Clichet) qui, avec passion et non sans humour, tentent de mener au mieux leur mission : informer. Leur vie privée n’est pas terrible mais ensemble, ils forment une famille de substitution, chaleureuse et solidaire.

À leur contact, elle découvre les urgences d’un hôpital public, les opérations clandestines des végans, le trafic des triades parisiennes et apprend à trouver de bonnes sources, donner la parole aux témoins, aller à l’essentiel, faire court, trouver la bonne distance avec son sujet. Tout sonne juste dans cette plongée dans un métier qui fait rêver mais dont l’envers du décor n’a rien de rose. Soutenue par un solide casting, la réalisatrice Alix Delaporte, même si elle n’évite pas quelques facilités scénaristiques, explore habilement les coulisses du journalisme d’investigation audiovisuel qui a beaucoup évolué en quelques années avec le numérique et la pression de l’Audimat.

«Ã‚ Chien et chat »???

Juste pour rire

Une comédie familiale loufoque, sans prétention sinon celle de faire rire, écrite, réalisée et jouée par Reem Kherici, entourée de Franck Dubosc et Philippe Lacheau. Un trio embarqué dans une course contre la montre entre New York et Montréal, prétexte à de multiples gags et quiproquos. L’histoire ? Toute simple avec pas mal de rebondissements. Monica (Reem Kherici), maîtresse de la chatte Diva, star des réseaux sociaux, croise à l’aéroport Jack (Franck Dubosc), un voleur accompagné du chien qui vient d’avaler le butin de son dernier casse : un rubis. Pour le récupérer, il lui met une couche et se fait passer pour aveugle? Vous suivez ? Les voici dans l’avion et les animaux sont supposés en soute? mais ceux-ci s’échappent de leur cage et se retrouvent perdus sur le tarmac. Aussitôt, les deux maîtres tentent désespérément de les retrouver tandis qu’un faux policier nommé Brandt (Philippe Lacheau) est à leurs trousses pour récupérer le butin.

À LIRE AUSSI « Alibi.com 2 » : comment Philippe Lacheau est devenu un roi de la comédie populaire

C’est bien ce dernier qui mène la danse dans cette comédie en incarnant une espèce de Terminator blond. Côté effets spéciaux, la chatte Diva et le chien Chichi, réalisés en images de synthèse, sont assez réalistes et représentent, paraît-il, la moitié du budget de 20 millions du film. Et si tout semble un peu convenu dans ce road movie, le trio d’acteurs emporte la mise.

LES ÉTOILES DU POINT

????? : Courage, fuyons

? : On ronfle

?? : On bâille

??? : On apprécie

???? : On applaudit

????? : On porte aux nues

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