Comment le gouvernement veut prévenir les pénuries de médicaments
«Â Améliorer l’accès des patients aux médicaments et à l’information en toute transparence », c’est l’objectif du gouvernement, qui a présenté ce mercredi 21 février une feuille de route, que Le Parisien a pu consulter, pour anticiper les ruptures de stock.
En 2023, presque 5 000 signalements de rupture ou de risque de rupture de stock ont été rapportés. Soit 31 % de plus qu’en 2022 et 123 % de plus qu’en 2021. Parmi les molécules les plus concernées : amoxicilline, quasym, tercian ou encore ozempic. Pour faire face, un premier dispositif avait pourtant été mis en place en 2019.À LIRE AUSSI Pénurie de médicaments : le rapport sévère des sénateurs « Innover, produire, soigner et prescrire, et délivrer ». Voilà les piliers du nouveau plan dévoilé ce mercredi 21 février par Catherine Vautrin et Roland Lescure. « On met tous les acteurs autour de la table et on pointe du doigt ce qui a fonctionné ou pas pour améliorer les choses », indique le ministre de l’Industrie et de l’Énergie.
Le plan doit également « renforcer la surveillance de la disponibilité » de la liste de 450 médicaments « essentiels » déjà dressée par le gouvernement en juin dernier. Un inventaire qui doit être actualisé chaque année à partir de 2025.
Les professionnels de santé mieux informés
Un volet du programme concerne le bon usage des médicaments, c’est-à-dire l’importance de ne pas en prendre sans prescription. Certaines références pourront être délivrées dans des formats plus adaptés, avec par exemple des boîtes de sept cachets si l’ingestion d’un comprimé est quotidienne sur une semaine.
À LIRE AUSSI Pénuries de médicaments : « Il est urgent de réfléchir à la sécurité des patients »
D’autre part, les médecins devraient bénéficier d’un accès facilité aux bases de données des médicaments et de leur disponibilité. « À plus long terme, l’objectif est de proposer au moment de la prescription des alternatives aux médicaments essentiels », indique le gouvernement. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) devra d’ailleurs établir une liste d’équivalence à destination des pharmaciens.
Relocalisation de la production
L’établissement de la liste de 450 médicaments « essentiels » en juin dernier s’était accompagné d’un plan de relocalisation. L’ouverture de nouvelles lignes de fabrication doit être annoncée dans les mois à venir. « Il faut relocaliser mais aussi éviter les départs. Désormais, si un industriel veut arrêter un médicament important, il devra tout faire pour trouver un repreneur », avance Roland Lescure.
La dernière usine de paracétamol d’Europe a fermé en 2009. Une nouvelle doit ouvrir début 2025, à Toulouse.
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