Laurent Wauquiez, à Valence, le 30 septembre 2023.
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Make la droite great again
Donald Trump sera peut-être empêché par la justice de se présenter à la présidentielle américaine cette année, mais c’est pas grave : visiblement, il est déjà candidat à celle de 2027 en France. Lundi, Laurent Wauquiez présentait à des chefs d’entreprise le programme de ses «100 jours» à l’Elysée (encore faut-il qu’il soit élu), rapporte l’Opinion. Et le président d’Auvergne-Rhône-Alpes a littéralement tout pompé sur les discours de l’ancien président américain. Le quotidien raconte ainsi que la «priorité» de Wauquiez serait de «démanteler la «dictature administrative» et «l’Etat profond» pour mettre fin à «la folie des normes». Autres morceaux choisis : «Notre pays était une nation d’ingénieurs. C’est devenu une nation de juristes» ; l’administration «fait sécession» ; les assos sont «nourries à une pensée d’extrême gauche [et] financées sur fonds publics, et organisent le blocage, soit par des recours en justice, soit en faisant pression de l’intérieur» ; les «cours suprêmes» (comme le Conseil constitutionnel) qui «ont pris le pouvoir» ; une volonté de «reprise en main [de] la machine» étatique, «avant même le travail sur le fond» (sans commentaire) ; les autorités administratives indépendantes (AAI) qu’il veut supprimer car «90 % ne sont pas nécessaires». Remettre en cause l’état de droit et la légitimité de l’administration, pas banal pour cet ancien ministre et major de l’ENA en 2001. Dommage qu’il ne soit pas né aux États-Unis : il y ferait fureur, bien loin des sondages qui, chez nous et pour l’heure, lui promettent un score inférieur à celui de Valérie Pécresse en 2022.
Faute avouée…
L’exécutif et la majorité attendent fébrilement le verdict du Conseil constitutionnel sur la loi immigration, jeudi, espérant que les Sages censureront les mesures les plus hard, imposées par une droite biberonnée aux obsessions de l’extrême droite. Une censure qui arrangerait beaucoup les macronistes, confrontés à la révolte feutrée de leur «aile gauche». Alors que Gabriel Attal recevait lundi les représentants des insoumis dans sa phase de consultations pour bâtir son discours de politique générale, il leur aurait confié (selon Manuel Bompard auprès du HuffPost) que la caution demandée aux étudiants étrangers était une «immense connerie». C’est pas faute d’avoir prévenu… «Honnêtement» et «en toute sincérité», la caution demandée aux étudiants étrangers, «ce n’est pas une bonne idée», avait aussi avoué Macron le lendemain du vote de ce texte avec les voix du Rassemblement national (RN). A se demander qui a fait le forcing pour faire adopter cette loi si problématique.
Remigration
«Finalement, je rentre dans ma maison politique.» C’est ce que confie Olivier Bettati à Nice-Matin. Celui qui a commencé avec Christian Estrosi, dont il était l’adjoint jusqu’en 2013 avant de faire une petite escapade à l’extrême droite, revient à la mairie de Nice comme conseiller spécial au sein du cabinet du maire ex-Les Républicains et désormais Horizons. Ce retour ne coulait pas de source, Bettati ayant vagabondé auprès du FN /RN, où il a pris sa carte en 2015, se rapprochant alors de Marion Maréchal en étant candidat avec elle aux régionales. Il était alors dans l’opposition à Estrosi, aussi bien à la région – qu’Estrosi présidait encore avant de refourguer les clés à Renaud Muselier – que dans sa commune. Le retour de Bettati dans le giron estrosiste est vu comme un coup de barre à droite pour contrer les ambitions niçoises du meilleur-ennemi d’Estrosi, un certain Eric Ciotti, qu’il avait failli affronter aux législatives en 2022. Faut suivre.
Pas le temps de siéger
Cela fait plus d’un an qu’on ne l’a pas vue à Lyon : la dernière fois que l’élue LR Stéphanie Stan a participé à un conseil du IIe arrondissement de Lyon, c’était en octobre 2022. Depuis, plus rien. Nada. Que tchi. La déléguée aux associations, démocratie locale, écologie et citoyenneté n’a pas, depuis, occupé sa gâche (sa place en argot lyonnais, on vous instruit ce mardi). Ce qui a fini par se remarquer et la semaine dernière, en plein conseil d’arrondissement, l’opposition a interpellé le maire LR, Pierre Oliver, à ce sujet. Lui-même est légèrement embêté car «elle s’était beaucoup impliquée aux municipales». Auprès du Progrès, l’élue explique pourquoi elle ne vient plus aux conseils : elle a eu un enfant et a trouvé un emploi et, depuis, elle n’arrive plus à se dégager du temps pour ses activités politiques. Stan a bien remis l’ensemble de ses délégations mais refuse de démissionner de ce mandat, non rémunéré faut-il le préciser. Le drame du réarmement démographique.
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