Evan Gershkovich emprisonné en Russie : l’ambassadrice américaine a rendu visite au journaliste du Wall Street Journal
Le journaliste du Wall Street Journal Evan Gershkovich lors d’une audience du tribunal pour examiner un appel contre sa détention provisoire pour espionnage à Moscou, Russie, le 19 septembre 2023. REUTERS/Evgenia Novozhenina
L’ambassadrice américaine à Moscou, Lynne Tracy, a pu rendre visite vendredi au journaliste Evan Gershkovich, emprisonné en Russie depuis fin mars 2023 pour des accusations d’espionnage qu’il rejette fermement.
Evan Gershkovich, journaliste au Wall Street Journal, « reste inébranlable et reconnaissant du soutien de ses amis, de sa famille et de ses sympathisants », a indiqué sur Telegram l’ambassade américaine en Russie, qui a de nouveau appelé à sa « libération immédiate ».
Poutine « espère » un accord
En décembre dernier, le président russe Vladimir Poutine avait dit « espérer » trouver un « accord » avec les États-Unis pour l’échange de prisonniers, dont Evan Gershkovich, confirmant que des contacts existaient avec Washington, qui devait, selon lui, « prendre une décision appropriée qui convienne à la partie russe ».
Également en décembre, un tribunal russe avait de son côté décidé de maintenir en détention provisoire au moins jusqu’à fin janvier 2024 Evan Gershkovich, dont le procès n’a toujours pas débuté.
Accusé d’espionnage
Le journaliste américain de 32 ans, qui a aussi travaillé pour l’AFP à Moscou par le passé, a été arrêté par les services de sécurité russes lors d’un reportage à Ekaterinbourg, dans l’Oural, en mars 2023. Il est accusé d’espionnage, un crime passible de 20 ans de prison, mais il rejette ces accusations, tout comme les États-Unis, son journal, ses proches et sa famille.
La Russie n’a jamais étayé ses accusations ni apporté publiquement d’éléments de preuve, et l’ensemble de la procédure a été classée secrète.
Ces dernières années, plusieurs citoyens américains ont été arrêtés et condamnés à de lourdes peines en Russie, Washington, qui soutient Kiev face à l’armée russe depuis deux ans, accusant Moscou de vouloir les échanger contre des Russes détenus aux États-Unis.