Européennes : Macron dénonce « l’hypocrisie démocratique » du RN

Européennes : Macron dénonce « l’hypocrisie démocratique » du RN

Le Rassemblement national « ne propose rien ». Emmanuel Macron se veut intransigeant lorsqu’il faut dresser le bilan du RN, à un peu plus d’un mois des élections européennes dans lesquelles il s’est engagé aux côtés de sa candidate, Valérie Hayer. Samedi 27 avril, dans un entretien publié par les quotidiens régionaux du groupe Ebra, le chef de l’État a vivement invectivé le parti d’extrême droite. « Il y a sept ans, ils voulaient sortir de l’Europe et de l’euro. Il y a deux ans, on ne savait plus trop », a-t-il attaqué

Devant une douzaine de jeunes, en marge de sa visite à Strasbourg, Emmanuel Macron a mis en avant les contradictions des élus du parti à la flamme. Ils « disent qu’ils sont avec les agriculteurs, mais ne votent pas la PAC [politique agricole commune, NDLR] », incrimine-t-il encore.

À LIRE AUSSI Européennes 2024 : le quitte ou double de Macron « Ils servent aux gens de la démagogie », insiste encore Emmanuel Macron, prenant l’exemple de l’immigration contre laquelle ses adversaires d’extrême droite « proposent de fermer les frontières », mais « quand ils sont aux responsabilités, ils voient qu’ils ont besoin de l’Europe pour protéger leurs frontières ».

Convaincre les jeunes

«Ã‚ Il y a une hypocrisie démocratique du RN », ajoute le chef de l’État. « Un réceptacle de colère ne fait pas un programme et l’agrégation des frustrations ne fait pas un projet », poursuit-il.

Le président entend donc « convaincre que leur réponse n’est pas la bonne », alors que Valérie Hayer est largement distancée dans les sondages par le favori Jordan Bardella, président du RN.

À LIRE AUSSI Macron avertit que l’Europe est « mortelle » et appelle à bâtir une défense « crédible » Emmanuel Macron dit également vouloir « convaincre les jeunes [?] de l’importance d’aller voter », en dépit d’une participation traditionnellement faible au scrutin européen. « L’abstention n’est pas une fatalité, mais on doit expliquer pourquoi voter », assure-t-il, pointant « un risque à ne pas voter », exemple du Brexit à l’appui.

Lors de ce même entretien, le chef d’État s’est dit prêt à ouvrir le dialogue sur la question d’une défense européenne comprenant également l’arme nucléaire. « Mettons tout sur la table et regardons ce qui nous protège véritablement de manière crédible », a-t-il déclaré.