Eure-et-Loir : elle cache ses grossesses à son compagnon, puis le meurtre des bébés

L’effroi a gagné le village de Bû, en Eure-et-Loir, après la découverte de deux cadavres de nouveau-né dans la maison d’une assistante maternelle agréée.

Le signalement a été donné par l’équipe médicale des urgences gynécologiques de l’hôpital de Dreux après une visite suspecte de la mère.

Les premiers éléments de l’enquête pour double infanticide ouverte en Eure-et-Loir font froid dans le dos.

Selon le parquet, une assistante maternelle à domicile agréée de Bû s’est rendue le 19 avril aux urgences gynécologiques de l’hôpital de Dreux, en raison de saignements. Elle a alors indiqué aux médecins avoir fait une fausse couche après deux mois de grossesse.

Or, les informations de son dossier médical indiquaient que son accouchement était prévu en mai… Peu convaincue par ses explications, l’équipe médicale a prévenu la gendarmerie.

Deux nouveau-nés morts cachés dans la maison

Lors d’une première perquisition menée le 19 avril, les gendarmes ont découvert le corps d’un premier nouveau-né, dans un sac plastique caché près de la pompe de la piscine familiale.

La femme de 28 ans a alors expliqué aux enquêteurs, toujours selon le parquet, qu’elle avait accouché à domicile et qu’elle avait placé une serviette sur le visage du bébé, pour que son compagnon ne l’entende pas crier.

Lors d’une seconde audition, la jeune femme a confié avoir caché une autre grossesse à son compagnon, accouchant à domicile en novembre 2021. Le bébé ne respirait pas, a-t-elle dit aux gendarmes.

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Une nouvelle perquisition a permis de découvrir un second corps, roulé dans une couette et caché dans le garage, dix-huit mois après l’accouchement.

Son compagnon ignorait ses grossesses

Auditionné en tant que témoin et « sonné » par ces découvertes, le compagnon « n’est pas concerné par l’enquête », a déclaré le procureur de la République de Chartres, Frédéric Chevallier.

«Ã‚ Il est en totale découverte. À ce stade, on ne peut pas considérer qu’il est autre chose que victime », a estimé le magistrat, ajoutant que l’homme avait toutefois eu des doutes sur d’éventuelles grossesses de sa compagne.

La jeune femme a été mise en examen pour homicides volontaires sur mineurs de moins de 15 ans. Elle a été placée en détention provisoire le 27 avril, a précisé le magistrat, confirmant des informations de L’Écho républicain.

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«Ã‚ Une expertise psychiatrique est en cours », a indiqué Frédéric Chevallier, ajoutant que l’enquête confiée à la gendarmerie cherchait à « comprendre les motivations » de la jeune femme, par ailleurs mère de deux autres enfants âgés de 3 et 9 ans.