Selon NielsenIQ, le nombre de foyers consommant chez Action a augmenté de 18 % en 2023. (Illustration) LP/Aleister Denni
Les comportements d’achat ont changé. Avec la forte inflation de ces deux dernières années, les Français, contraints dans leur budget, multiplient les stratégies pour faire baisser le montant du ticket de caisse : recours massif aux marques de distributeur, renoncement à certains produits, mais aussi ruée chez les discounters, y compris pour le non alimentaire. Les chiffres le prouvent : « en trois ans, le nombre de de passages à la caisse dans une solderie — les Action, Noz, et autres Stokomani, on ne parle pas de Lidl ou Aldi — a explosé, de l’ordre de 87 % », signale Nicolas Léger, directeur analytique et expert consommation chez NielsenIQ, sur la base des chiffres communiqués au titre du bilan de l’année 2023.
L’augmentation du nombre de ces magasins explique en partie cet engouement. Mais pas seulement. Pour preuve, le chiffre d’affaires d’Action, qui a augmenté de 24 % en 2023, là où le nombre de foyers acheteurs a progressé de 18 % et le nombre de points de vente de 10 % (800 au total), avance l’étude. « Ces enseignes quadrillent certes le territoire, mais il y a aussi un effet inflation, poursuit-il. Le pouvoir d’achat des Français est en crise. Ils sont plus que jamais à la recherche de bons plans. »
Le panier moyen chez Action a progressé de 5 euros
Ces enseignes sont en effet réputées pour proposer des prix bas, notamment dans l’univers bazar mais aussi sur les produits de droguerie, de parfumerie et d’hygiène (DPH). Chez Action, on y déniche le bidon d’Ajax vitres de 750 ml à 1,98 euro contre 2,53 euros chez Leclerc ou encore le gel douche Ushuaïa Polynésie à 1,79 euro contre 2,24 euros. Un avantage tarifaire indéniable, à tel point que ces solderies deviennent des « concurrentes » des grandes surfaces sur cette catégorie d’articles. « 11 % des pertes des hypermarchés sur le DPH proviennent directement de la concurrence des solderies », précise ainsi l’étude.
En ne prenant en compte que les articles alimentaires et de DPH, le montant du panier moyen chez Action — 48 euros sur l’année — a progressé de 5 euros entre 2022 et 2023. On est certes encore très loin des 195 euros annuels dépensés en produits d’hygiène et de beauté par les ménages en grandes surfaces. Mais la donne pourrait vite évoluer. « Le report des achats vers les solderies risque d’être encore plus fort cette année avec l’entrée en vigueur de la loi Descrozaille, qui met fin aux grosses promos dans les supermarchés sur ce type d’articles », prévient Nicolas Leger. Les fortes réductions — parfois de l’ordre de 70 % — sur les packs de lessive ou les gels douche permettaient parfois aux enseignes de la grande distribution de rivaliser avec les discounters. Or, à partir du 1er mars, elles seront limitées à 34 %.
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