Le collectif #NousToutes se bat pour contre les violences sexuelles et sexistes, ici lors d’une manifestation en 2021. LP/Delphine GOLZSTEJN
Le collectif féministe #NousToutes a qualifié ce lundi d’« instrumentalisation » les propos de la ministre déléguée Aurore Bergé qui veut couper les subventions aux associations féministes ayant eu des « propos ambigus » sur l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre. Après l’attaque sanglante et les représailles israéliennes, le collectif, et d’autres associations et figures féministes, ont été vivement critiquées pour leur « silence » sur les informations et témoignages rapportant les viols commis par des hommes du Hamas.
#NousToutes et d’autres associations se sont défendues en affirmant lutter pour « toutes les femmes » et disent condamner « sans ambiguïté les crimes sexuels et sexistes, viols et féminicides commis par le Hamas, qui ont particulièrement visé les femmes, les personnes LGBTQIA + et les enfants ».
« Pas d’ambiguïté. On croit toutes les victimes »
«Ã‚ Il n’y a pas d’ambiguïté de la part des féministes, on croit toutes les victimes, on est les premières àdénoncer toutes les violences masculines faites aux femmes, d’où qu’elles viennent », a déclaré ce lundi àl’AFP Amy Bah, présidente de #NousToutes Lille, au lendemain des propos de la ministre chargée de l’Egalité femmes-hommes.
Amy Bah qualifie les propos de la ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, d’« instrumentalisation des crimes du Hamas et de la riposte d’Israël à Gaza pour éviter de prendre ses responsabilités dans le manque de moyens dans la lutte contre les violences de genre ».
Un retour de bâton contre les féminismes
«Ã‚ C’est un bakclash (retour de bâton contre les droits des femmes, ndlr) avec l’idée aussi que les féministes coûteraient cher àla société », a-t-elle ajouté. « Nous, on est autonomes financièrement, on ne reçoit pas d’argent public, mais ce n’est pas le cas de toutes les associations. »
La militante « rappelle que les associations qui dépendent de subventions assurent des missions de service public. L’État se défausse sur elles, c’est donc scandaleux de les menacer aujourd’hui, d’autant que ça met en danger les victimes de violences ».
Invitée dimanche sur Radio J, Aurore Bergé a annoncé que le gouvernement passait « au crible » les déclarations liées à l’attaque du 7 octobre de toutes les associations féministes, exprimant son refus de voir l’État soutenir financièrement « des associations qui ne sauraient pas caractériser ce qui s’est passé ». La ministre a précisé avoir formulé cette demande à l’administration la semaine dernière et attendre un retour « dans les jours qui viennent ».
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