Essonne : elle découvre un fragment de mâchoire dans son jardin et le passe au lave-vaisselle
Illustration. Alors qu’elle découvre un fragment de mâchoire dans son jardin, une Palaisienne décide de la passer au lave-vaisselle. LP
Tout démarre le week-end dernier. Une habitante de Palaiseau (Essonne) refait son jardin, nivelé, au sein d’une paisible zone résidentielle. En creusant la terre à hauteur d’homme, elle tombe sur un os : en l’occurrence, un fragment de mâchoire. « On ne s’attend pas à trouver ça en jardinant, souffle la dame, qui préfère rester anonyme. Sur le moment, je n’ai pas pensé que ça puisse appartenir à un humain. Je ne savais pas trop quoi en faire. »
« Je me suis fait un peu engueuler »
La suite de l’histoire devient cocasse quand on apprend que la Palaisienne, malgré cette trouvaille, décide de passer le morceau de mâchoire dans son lave-vaisselle, puis de le garder deux jours à son domicile. Ce n’est que lundi 6 mai qu’elle s’est décidée à contacter les services de la police municipale de Palaiseau, lesquels ont ensuite transmis la nouvelle à leurs collègues de la police nationale. « Je me suis fait un peu engueuler pour le lave-vaisselle, poursuit la dame en souriant. Je ne pensais pas à mal… »
Une enquête a été ouverte dans la foulée. En début de semaine, des agents du commissariat de Palaiseau se sont rendus sur place pour recueillir les premiers éléments utiles à l’enquête, notamment par la prise de photographies. Il résulte des premières constatations que les ossements seraient probablement d’origine humaine. Des analyses techniques et scientifiques sont encore attendues pour le confirmer.
Tout indique que ce fragment pourrait avoir été enterré il y a plusieurs décennies. Aucun autre ossement n’a été exhumé par la suite dans les environs. La dame va néanmoins poursuivre son jardinage : « On m’a dit de continuer de creuser, au cas où. »
Un précédent récent à Igny
«Ã‚ Le fait de les avoir lavés peut avoir altéré la surface, note une source policière, mais on pourra quand même connaître l’origine de cette mâchoire, et éventuellement àqui elle appartenait. » Reste la question du réflexe àavoir en pareil cas… Sur ce point, les préconisations des autorités sont limpides : « Il faut geler la scène, ne pas manipuler la matière et prévenir directement la police. »
L’affaire rappelle inévitablement un précédent récent en Essonne. Courant avril, des éducateurs ont découvert un crâne disposé dans un sac dans les sous-sols d’une école élémentaire non loin de là, à Igny. Là aussi, des analyses sont en cours pour identifier la victime.