En Méditerranée, l'épave d'un navire romain révèle ses derniers secrets !
En Méditerranée, l’épave d’un navire romain révèle ses derniers secrets !
Des archéologues en savent plus sur cette mystérieuse épave romaine vieille de 1 700 ans. Le bateau, qui se trouve près d’une plage de l’île de Majorque, transportait à l’époque…. de la sauce de poisson !
Cinq ans après sa découverte suite à une tempête, Ses Fontanelles révèle ses secrets. Ce navire de commerce romain a échoué il y a 1 700 ans aux larges de Majorque, l’une des îles Baléares en Espagne.
“L’excellent état de conservation de la coque et de la cargaison, y compris les amphores avec des inscriptions peintes, et son emplacement dans les eaux peu profondes au large de l’une des principales plages touristiques de l’île en font une découverte unique en Méditerranée”, ont partagé les archéologues dans leur article publié le 21 mars dans la revue Archaeological and Anthropological Sciences,
En effet, l’épave est située en moyenne à environ 2,4 m sous la surface, ce qui n’est pas profond.
Les chercheurs nous apprennent que l’ancien navire de douze mètres transportait près de 300 cruches de poterie. Plus étonnant encore, ces pots renfermaient de la sauce de poisson appelée en latin “liquaminis flos”, mais aussi de l’huile, du vin et “probablement aussi quelques olives conservées dans des dérivés du raisin”, ont-ils écrit. Des cordes, des chaussures et une perceuse en bois ont également été trouvés dans le ventre de l’épave, a précisé à Live Science Miguel Ángel Cau Ontiveros, directeur de l’Institut d’archéologie de l’Université de Barcelone et professeur-chercheur à l’ICREA (Institut catalan de recherche et d’études avancées).
Un navire en bois de pin et d’olivier !
Son équipe et lui ont également étudié la structure du bateau. Ils ont pu ainsi connaître le type de bois utilisé lors de sa construction.
“Les constructeurs navals utilisaient du pin pour les parties longitudinales de la coque, tandis que pour les petites pièces liées au système d’assemblage (chevilles, mortaises et tenons) et soumises à une forte contrainte, ils sélectionnaient des bois plus durs” comme celui de l’olivier (Olea europaea) et du laurier (Laurus nobilis).
Leurs analyses ont surtout permis d’en savoir plus sur la tragédie qui s’est passée au IVe siècle après Jésus Christ. Les archéologues pensent que bateau est parti de la zone de Cartagena, dans la partie sud-est de la péninsule ibérique, et prenait la direction de l’Italie avant de fondre dans la mer Méditerranée.
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