Covid-19 : trois questions sur ce nouveau variant « XDK » qui se diffuse progressivement en France

Un agent de santé prélève un échantillon sur écouvillon pour être testé pour le coronavirus Covid-19, dans la ville de Gaza, le 19 juillet 2022. Photo d’illustration.

Santé publique France surveille depuis février dernier un nouveau variant du Covid-19. Baptisé « XDK », ce virus a été détecté dans plus de 20 % des échantillons observables dans l’Hexagone et laisse craindre un regain de l’épidémie à l’approche de l’été. Que risque-t-on ? On vous répond.

Il ne s’agit ni du nom d’un rappeur ni d’un acronyme utilisé par vos ados. Le virus « XDK » est un nouveau variant du Covid-19 détecté dans l’Hexagone depuis le mois de février 2024 et étroitement surveillé par Santé publique France. À l’approche des grands événements estivaux, comme les Jeux olympiques, le Tour de France, voire l’Euro de football, Ouest-France vous répond ce mercredi 17 avril sur les risques qu’il comporte.

1. Le virus XDK est-il dangereux ?

Dernier petit variant observé de la grande famille Omicron, HDK serait une combinaison du variant JN.1 (la souche prédominante en France durant la précédente et modeste vague automno-hivernale) et de XBB.1.16.11 (issu de souches observées lors de la vague estivale de 2023), explique à Actu le professeur Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève.

Du point de vue de la réponse immunitaire, le virus HDK se comporte « de la même manière » que le variant JN.1, indique par ailleurs le virologue Bruno Lima à Capital . Ce variant JN.1 reste d’ailleurs largement majoritaire en France, où les cas de Covid-19 ont considérablement diminué, avec seulement 1 cas pour 100 000 habitants entre le 1er et le 7 avril selon le dernier rapport de Santé publique France. L’organisme précise enfin qu’« aucun signal préoccupant en termes de santé publique n’a été associé » à HDK.

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2. Où le variant a-t-il été observé ?

Le variant HDK a été identifié en Inde, en Nouvelle-Zélande, en Grèce et en France. Il reste toutefois difficile de déterminer sa répartition mondiale avec précision, pointe le professeur Antoine Flahault à Actu, en expliquant qu’il y a eu ces derniers mois un relâchement important de la vigilance.

Dans l’Hexagone, HDK a été détecté à la date du 11 mars dernier dans 20,6 % des tests positifs examinés en laboratoire, rapporte Capital , tandis qu’il ne dépassait pas les 5 % en fin d’année dernière. Cependant, seuls 29 prélèvements ont pu être séquencés, en raison du faible nombre de tests RT-PCR positifs réalisés au cours des dernières semaines, comme l’indique la dernière analyse de risques publiée par Santé publique France le vendredi 12 avril.

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3. Un regain épidémique est-il probable ?

Un regain épidémique du Covid-19 au printemps n’est pas impossible et reste même « probable, qu’il soit lié à ce nouveau variant XDK ou à un autre », indique le professeur Antoine Flahault à Actu. Celui-ci se veut toutefois rassurant : « Il n’y a pas d’inquiétude particulière » à avoir avec HDK à l’approche des grands événements sportifs prévus cet été car « personne ne rapporte à ce jour une virulence exacerbée. »

Une position également partagée par Bruno Lina — chef du service de virologie à l’hôpital de la Croix-Rousse à Lyon et membre du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) — qui confie à Capital à propos de HDK que « le plus probable est qu’on n’en reparle plus dans un mois. »