Kylian Mbappé a échangé quelques instants avec son ancien coéquipiers Thilo Kehrer après la rencontre face à Monaco (Photo Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport) – Photo Icon Sport
Le roi aurait-il perdu sa couronne ? Depuis que Kylian Mbappé a annoncé à ses dirigeants et à ses coéquipiers qu’il quitterait le PSG à la fin de la saison, l’attaquant parisien a vu son statut évoluer en un claquement de doigt. Soudain réduit au rang de joueur lambda, le capitaine des Bleus, joueur star, à part, que l’on prend soin de câliner en temps normal, a vu son temps de jeu se réduire considérablement depuis plusieurs matchs. Remplaçant au coup d’envoi à Nantes, puis sorti à l’heure de jeu contre Rennes, il n’a même pas tenu plus d’une mi-temps, ce vendredi, à Monaco (0-0) en étant remplacé dès le retour des vestiaires par Randal Kolo Muani.
Comme la semaine dernière, Luis Enrique n’a donné aucune explication dans le vestiaire. Devant tout le monde, il a simplement annoncé sa décision de sortir celui qui portait le brassard au stade Louis-II. Surréaliste, la scène risque d’alimenter un peu plus les spéculations autour du cas du numéro 7. Un nouveau coup de force qui n’a pas donné lieu à beaucoup de commentaires, ni de la part du coach, ni de la part des joueurs, à l’issue de la rencontre. En conférence de presse, Luis Enrique a bien été invité à s’expliquer mais la réponse aux trois questions concernant Mbappé a préservé un certain mystère.
« C’est 100 % une décision de l’entraîneur. Je pense que, tôt ou tard, il faut que l’on s’habitue àjouer sans Kylian Mbappé, a-t-il d’abord énoncé, comme il l’avait déjàfait après Rennes. C’est ma décision et c’est une décision que je prends avec l’objectif, selon moi, d’obtenir le meilleur pour l’équipe. »
Rebelote dans la foulée : « Je ne vais pas rentrer dans ce jeu-là. Je suis quelqu’un de professionnel et j’ai déjà répondu à votre collègue et je continue à répondre de la même façon : il n’y a aucun problème, pour moi, c’est juste une question de gestion et de la façon dont je gère selon moi au mieux l’équipe. » Enfin, il a fait le choix de miser sur l’ironie pour éteindre tout débat en clôture de cette soirée qui ne va décidément pas apaiser les esprits. « Trois questions sur le même sujet, c’est un triplé ! Il m’est arrivé de marquer des triplés dans ma carrière et même plus pendant les matchs, parfois en Ligue des champions. Donc c’est la même réponse que précédemment. Un jour, j’avais marqué quatre buts contre l’Athletic Club de Bilbao, mais on m’en a annulé un. »
« Il est sorti à la mi-temps, je ne sais rien de plus »
On serait bien naïf d’imaginer un seul instant que Luis Enrique ne s’attendait pas à cette salve de questions sur son joueur star. Encore moins quand ce dernier, aux yeux de tous, s’est offert un tour d’honneur au retour des vestiaires pour aller s’installer en tribune aux côtés de sa mère, alors que sa place naturelle devait être sur le banc, avec les autres.
Lorsque Mbappé a emprunté la piste d’athlétisme qui mène aux gradins, le temps a semblé s’arrêter l’espace de deux minutes. Dans l’enceinte du stade Louis-II, plus personne ne regardait le match, le show se situant ailleurs. Avec son survêtement noir et sa casquette vissée sur la tête, le prince de Bondy a fait son tour d’honneur, saluant l’assemblée dans le virage avant de s’arrêter pour offrir un merveilleux selfie à une hôtesse qui aura bien fait de tenter sa chance. Lunaire, improbable. Dans le même temps, le jeu continuait dans l’indifférence la plus totale. Les images du diffuseur l’ont également capté en train de sourire avec le même rictus qui était le sien lors de sa sortie du stade.
Car c’est bien avec le sourire que le « Kyks » a traversé la zone mixte en lâchant un léger « bonsoir », le pas rythmé, avant de regagner le parking. Du côté des joueurs, seul Carlos Soler a été envoyé au feu et alors qu’on ne s’attendait à rien, cela n’a pas loupé. « Que s’est-il passé avec Mbappé ? Il est sorti à la mi-temps, je ne sais rien de plus », a lâché laconiquement l’Espagnol.
Depuis toujours, dès que cela concerne Mbappé, toutes les précautions sont prises au club pour ne pas faire de vague. Les joueurs sont briefés, savent qu’ils n’ont aucun intérêt à en rajouter, et ce n’était pas leur volonté à la sortie de ce match à Monaco. Plus tard dans la nuit, on tentait de dédramatiser l’évidence avec ce mot d’ordre : « il n’y a pas de point de rupture ». À quatre jours d’un huitième de finale retour de Ligue des champions face à la Real Sociedad, il y avait sûrement une meilleure manière de préparer une échéance cruciale pour tout un club.
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