Elections européennes : Bien que fiers d’être Européens, les Français voient l’Europe d’un mauvais œil
Selon un sondage Ifop pour « Ouest-France », une majorité de Français exprime un sentiment négatif à l’égard de l’Europe : inquiétude (46 %) ou colère (13 %)
Le drapeau de l’Union européenne.
sondage – Selon un sondage Ifop pour « Ouest-France », une majorité de Français exprime un sentiment négatif à l’égard de l’Europe : inquiétude (46 %) ou colère (13 %)
A quelques semaines des élections européennes, c’est un « oui, mais… » de la France à Bruxelles. Une majorité de Français exprime un sentiment négatif à l’égard de l’Europe, inquiétude (46 %) ou colère (13 %) ; 16 % se déclarant indifférents et un quart seulement manifestant de la confiance (15 %) ou de l’optimisme (10 %), selon un sondage Ifop pour Ouest-France.
D’après cette étude parue ce jeudi pour la Journée de l’Europe, une majorité de Français se disent néanmoins fiers d’être européens, mais ce sentiment décline, passant de 68 % en décembre 2021 à 59 % en avril 2024. En outre, de moins en moins de Français trouvent des effets positifs à la construction européenne pour la France (50 % contre 53 % en mars 2017).
L’inquiétude prime à l’extrême droite
L’inquiétude prime chez les artisans et commerçants (53 %) et les retraités (50 %). Politiquement, la majorité des sympathisants de droite et d’extrême droite (53 %) se disent inquiets. Les plus en colère se trouvent dans les rangs de Reconquête (34 %) et du Rassemblement national (23 %).
Plus de la moitié des artisans et commerçants (53 %) et des ouvriers (51 %) ne se sentent rarement ou jamais fiers d’appartenir à l’Union européenne. Si 84 % des électeurs de la majorité présidentielle et 71 % de ceux de gauche expriment leur fierté, ils ne sont que 36 % pour Reconquête et le RN. Même parmi les Français fiers d’être européens, le sentiment d’inquiétude (43 %) prime sur la confiance (24 %) et l’optimisme (14 %).
Les Français se sentent en premier proches de l’Espagne
Les personnes interrogées estiment par ailleurs que certains territoires bénéficient davantage de la politique et des moyens financiers de l’UE. Pour 70 %, l’Ile-de-France est avantagée, tout comme les métropoles (66 %). Au contraire, la majorité juge que les communes rurales (64 %), les banlieues difficiles (63 %) et les zones périurbaines (52 %) ne profitent pas de ces moyens.
Les personnes interrogées font d’abord confiance à la commune (23 %) et à la région (22 %) pour « répondre aux défis de l’avenir », 10 % seulement citant l’Europe en premier.
Enfin, les pays dont les Français se sentent les plus proches sont l’Espagne (24 %), l’Allemagne (23 %) la Belgique (18 %) et l’Italie (14 %), tous les autres États recueillant 3 % ou moins.
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