Rudi Vervoort sur les fusillades à Bruxelles : « Il faut éviter le ping-pong permanent »

Rudi Vervoort sur les fusillades à Bruxelles : « Il faut éviter le ping-pong permanent »

En quelques jours, Bruxelles a été le théâtre de quatre fusillades sur fond de trafic de stupéfiants. Après les fusillades dans la capitale, c’est le grand désaccord politique : les bourgmestres restent nuancés, le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort vise le fédéral, « qui doit nous donner les moyens d’agir, et ne le fait pas ».

Le socialiste était d’ailleurs invité à s’exprimer à propos de ces fusillades sur les ondes de La Première. « On constate une poussée de violences liée à une guerre de territoires. Il y a des bandes rivales qui s’opposent parce qu’il y a des montants plus importants qui sont en jeu. L’homme décédé hier est un sans-papiers, il ne représentait que de la chair à canon », explique-t-il.

Une compétence fédérale

Le ministre-président estime qu’il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau, mais que c’est le degré de violence entre bandes qui a évolué. Mais comment gérer cette escalade de violence ? Rudi Vervoort veut une meilleure cohésion entre les différents niveaux de pouvoir : « Il faut éviter le ping-pong permanent. La lutte contre le trafic de stupéfiants s’inscrit dans les compétences du fédéral, cela dépasse les frontières des communes. »

Faut-il déployer l’armée pour autant ? Pas pour Rudi Vervoort : « Le métier de policier est un métier en soi. Celui de militaire, est un métier en soi. Ils ne sont pas formés de la même manière, c’est tout le débat que l’on a eu suite aux attentats. »

« Un âge pour s’arrêter »

Enfin, le ministre-président a été appelé à s’exprimer quant aux élections du 9 juin, où il ne briguera pas un troisième mandat de ministre-président : « Il y a un temps pour tout, j’ai 65 ans. Il faut être cohérent, j’ai toujours dit que c’était un âge pour s’arrêter. Il y a aucune raison de viser un troisième mandat. Mon seul objectif, c’est que le PS soit le premier parti à Bruxelles.