Marie Toussaint, tête de liste du partie Les Ecologistes, anciennement EELV Europe Ecologie Les Verts. LP/Olivier Corsan
«Ã‚ Je répondrai àtous les médias respectueux de la déontologie de leur profession. Votre antenne n’entre malheureusement plus dans cette catégorie », a écrit l’eurodéputée écologiste Marie Toussaint, tête de liste pour les européennes, dans un courrier àSerge Nedjar, directeur général de CNews, et au milliardaire Vincent Bolloré, qui contrôle Vivendi, propriétaire du groupe Canal+.
Refusant de « participer à l’effort de trumpisation de l’espace médiatique », la juriste qui s’était investie dans la campagne l’Affaire du siècle, a annoncé dimanche qu’elle déclinait l’invitation de CNews pour un débat avant les élections.
Elle explique avoir été invitée pour un « grand débat » des élections européennes le 30 mai prochain, mais refuse de mettre sa « parole au service d’un équilibrage acrobatique des temps de parole des médias du groupe Bolloré ».
« Une simple officine de propagande »
L’eurodéputée indique avoir pris sa décision après avoir observé la chaîne considérer, dans une infographie, l’avortement comme une des principales causes de mortalité dans le monde. CNews avait présenté ses excuses après cette séquence.
«Ã‚ Votre chaîne n’est désormais qu’une simple officine de propagande au service d’un combat civilisationnel », ajoute Marie Toussaint, regrettant que l’antenne du canal 16 de la TNT, classée deuxième chaîne d’info de France, invite « 80 % d’intervenants politiques teintés àdroite ou àl’extrême droite ».
CNews régulièrement boycottée par des élus de gauche
Les vedettes de CNews, Pascal Praud, Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk, étaient auditionnées cette semaine à l’Assemblée nationale dans le cadre d’une commission d’enquête sur les fréquences TNT. Cyril Hanouna doit à son tour être auditionné le 14 mars. La chaîne est déjà régulièrement boycottée par de nombreux élus de gauche, notamment issus de la France insoumise (LFI) et des écologistes.
CNews, ainsi que l’autre chaîne du groupe Canal+, C8 et son émission TPMP ont aussi déjà été sanctionnées par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel. CNews s’est notamment vu infliger une amende de 50 000 euros fin janvier pour une séquence de septembre 2022, concernant un sondage sur le thème de l’insécurité.
L’appel à candidatures pour 15 fréquences de la télévision numérique terrestre a été lancé mercredi, avec pour enjeu pour ces deux chaînes de conserver leur place sur la TNT, quelques jours après une décision très commentée du Conseil d’État sommant l’Arcom de muscler son contrôle de CNews.
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