Les véhicules utilisant de l’énergie fossile représentent aujourd’hui plus de 93% des ventes.
Les pays du G20 ont accordé en 2022 un niveau record de subventions aux combustibles fossiles, plus de deux fois plus qu’en 2021, souligne mardi un rapport de BloombergNEF (BNEF) publié à dix jours de l’ouverture de la COP28.
Dans un contexte de flambée des prix de l’énergie, les gouvernements et les compagnies publiques de ces 19 États ont plus que doublé l’an dernier le soutien aux fossiles, à près de 1.300 milliards de dollars (le G20 compte 19 États ainsi que l’Union européenne et l’Union africaine; l’étude concerne seulement les 19 pays).
“Soutien à la crise”
Quelque 830 milliards sont allés dans le soutien aux prix, pour les consommateurs. Le reste est allé aux producteurs de gaz, de pétrole et de charbon, “même si nombre d’entre eux engrangeaient des bénéfices record” (à +84% in 2022), souligne BNEF. En 2021, ces subventions étaient de 583 milliards, indique le groupe d’experts, qui se fonde sur des données entre autres de l’OCDE et de l’Agence internationale de l’énergie. En 2023, ces subventions devraient légèrement reculer par rapport à 2022, mais rester au-dessus du niveau des années précédentes, estime-t-il.
“Un certain nombre de gouvernements ont maintenu en 2023 leur soutien à la crise énergétique, ce qui signifie que les niveaux de soutien aux énergies fossiles resteront probablement plus élevés que la tendance moyenne d’avant 2022”, a indiqué à l’AFP Victoria Cuming, coautrice du rapport. “Toutefois, nous nous attendons à ce que le niveau de 2023 soit inférieur à celui de 2022, du moins en ce qui concerne les subventions destinées à la consommation d’énergie fossile par habitant”, ajoute-t-elle.
Prix Carbone
Les subventions en 2022 “auraient pu financer 1,9 térawatt de centrales solaires, soit dix fois la capacité installée par le G20 l’an dernier,” souligne l’experte, pour qui “il est difficile de voir comment tout cela peut s’aligner avec les nombreux engagements pris les gouvernements aux récents G7, G20 et aux COP”. Dans le détail, la part des soutiens au charbon recule (2% du total), soit 21 milliards de dollars qui sont encore allés à ce combustible, le plus nocif pour le climat.
Le rapport se penche aussi sur un autre levier de la sortie des fossiles: l’instauration d’un prix du carbone, qui aujourd’hui concerne 13 pays du G20 (et est en préparation au Brésil, en Inde et en Turquie). Pour autant, “la plupart de ces programmes sont inefficaces, du fait d’un prix trop bas ou de concessions trop généreuses via les crédits gratuits ou les exemptions fiscales”, déplore-t-il.
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