Festival de Cannes : la première époque du « Napoléon » d’Abel Gance en ouverture de Cannes Classics

« La première époque » de la version restaurée du « Napoléon » d’Abel Gance sera projetée en ouverture de la section Cannes Classics le 14 mai prochain.

Festival de Cannes : la première époque du « Napoléon » d’Abel Gance en ouverture de Cannes Classics

Ne cherchez plus l’évènement de ce 77e Festival de Cannes. Le 14 mai prochain, en avant-première et en prélude du festin cinéphile sera projeté 3h40 de la restauration historique du « Napoléon » d’Abel Gance, considéré comme le chef d’œuvre ultime du cinéma muet.

Le film sera ensuite projeté dans son intégralité en ciné-concert symphonique exceptionnel, avec 250 musiciens de Radio France à la Seine Musicale à Paris les 4 et 5 juillet ainsi qu’au festival Radio France de Montpellier, puis à la Cinémathèque française et dans des festivals d’été. Il sortira ultérieurement dans les salles françaises et sera diffusé sur France Télévisions et sur Netflix.

À lire aussi Festival de Cannes 2024 : les films de la sélection officielle dévoilés

Le film définitif dépassera les 7 heures

Le 13 décembre, nous avions pu assister la projection des deux premières heures à la Cinémathèque de Paris – le film définitif dépassera les 7 heures. Le cadre était symbolique – la magnifique salle de cinéma porte le nom d’Henri Langlois, dont découvrir « Napoléon » dans sa version originale était le rêve ultime. Dans la salle, des amoureux du cinéma dont les metteurs en scène Claude Lelouch, qui avait proposé un « Napoléon » dans les années 1970 et a contribué à cette version, ou encore Gaspar Noé, sans doute impressionné par les trouvailles visuelles d’Abel Gance.

À lire aussi Nous avons vu deux heures du « Napoléon » d’Abel Gance restauré

Car oui, le néophyte comme l’érudit ne peuvent qu’être époustouflés par le spectacle proposé. De l’homérique bataille de boules de neige du prologue à la folle cavalcade dans le Maquis, « Napoléon » rivalise en souffle épique avec les blockbusters contemporains. Et il y a des plans incroyables, notamment dans la partie en Corse, quand Napoléon fait face à la mer au crépuscule… Comme l’a expliqué Frédéric Bonnaud, directeur de la Cinémathèque française, le film d’Abel Gance n’est pas un simple biopic consacré au futur Empereur, mais une œuvre furieuse et expérimentale, beaucoup plus panégyrique que le film de Ridley Scott. On s’est même pris à chantonner La Marseillaise avec Rouget de Lisle…