Daniel, 85 ans, nous dévoile les investissements boursiers qui permettent à son PEA d’afficher 107.000€ de plus-values
En s’appuyant sur des valeurs de qualité, bâtir un portefeuille boursier performant à long terme est possible.
Cette semaine, c’est un abonné de la préfecture de Lot-et-Garonne, Agen, qui nous a confié le soin de décortiquer ses investissements en Bourse pour les optimiser. Daniel et son épouse, âgés chacun de 85 ans et mariés depuis 61 ans, profitent de leur retraite et entendent transmettre au mieux « le fruit de leur travail » à leurs trois enfants et quatre petits-enfants. Pour ce faire, ils détiennent trois contrats d’assurance-vie et ont ouvert deux PEA, respectivement en 2005 et 2017.
Un top 3 aux plus-values impressionnantes
Première constatation, la performance globale des deux enveloppes fiscales dédiées à la Bourse est remarquable. En effet, pour un encours total de 256 000€, les plus-values latentes s’élèvent à plus de 107 000€, soit un gain de plus de 72 % ! Pour arriver à un tel résultat, les choix d’investissement ont logiquement été plutôt judicieux.
Ainsi, les sommes investies sur les deux premières positions ont rapporté gros : LVMH, dont la ligne affiche un prix de revient unitaire de 168,68€, s’est envolé d’environ 360 %, quand Air Liquide, entièrement détenu au nominatif pur, s’est adjugé 169 %. Les deux titres cumulent à eux seuls près de 53 % de l’encours, ce qui paraît déséquilibré mais s’explique par les parcours hors normes des deux actions. Hermès International se positionne juste derrière en termes de poids (4,4 %), mais détient largement la meilleure performance, avec un gain latent de près de 490 % !
Le reste du portefeuille, qui compte 22 lignes au total, présente peu de fausses notes. Seules six d’entre elles sont en moins-values, quand les autres affichent des hausses comprises entre 4 et 37 %, à l’image de Schneider Electric et d’Assystem, qui vient de détacher un dividende exceptionnel, soit quelque 700€ de cash pour notre lecteur.
Des déceptions plutôt rares
Parmi les déconvenues, on remarque forcément la plus spectaculaire, à savoir la ligne DBV Technologies, qui s’est écroulée de 96 %. Elle ne représente quasiment plus rien dans le portefeuille, et la garder n’a pas beaucoup sens, d’autant qu’une recovery ne semble pas à l’ordre du jour. De même, le belge Ontex a vu sa valorisation fondre des deux tiers, et une cession du solde paraît opportune. À l’inverse, les mauvaises performances sur les lignes SEB (- 10 %), Rubis (- 21 %), Orange (- 27 %) et Renault (- 41 %) se justifient par des achats effectués à contretemps, mais elles demeurent pertinentes d’un point de vue fondamental et/ou du rendement.
Une répartition sectorielle trop concentrée
Difficile de trouver des failles tant les choix effectués se sont avérés payants. On note toutefois une concentration sectorielle un peu trop accentuée. Pour diversifier un peu le portefeuille, très orienté sur les biens de consommation et l’industrie, on pourrait envisager les ventes des actions Bic et Manitou, toutes deux en légère hausse de respectivement 5 et 4 %, et dont la visibilité est plutôt réduite à court terme.
Cela dégagerait des fonds, environ 10 000€, pour se placer sur une valeur technologique de qualité, comme Capgemini par exemple. En effet, ce secteur porteur est quasiment absent du portefeuille et même si les valorisations semblent correctes à long terme, les perspectives des sociétés les mieux placées sur le numérique, comme c’est le cas du groupe français, sont très prometteuses.