Champions Cup : en finale face au Leinster, Toulouse a rendez-vous avec « son ogre »
Comme ce dimanche contre les Harlequins, les Toulousains auront besoin de grands Antoine Dupont et Romain Ntamack en finale. Icon Sport/Anthony Dibon
« On sait où on va mettre les pieds. » À peine la demi-finale terminée, et la victoire face aux Harlequins entérinée (38-26) ce dimanche 5 mai, Antoine Dupont se projetait déjàvers la terrible finale face au Leinster au micro de France Télévisions. Le Stade toulousain et ses cinq sacres en Champions Cup face àla province irlandaise et ses quatre titres, une « guerre des étoiles » entre les deux meilleures équipes du monde qui sent déjàla poudre. Et qui devrait allécher les foules le 25 mai prochain au Tottenham Hotspur Stadium de Londres.
Les deux équipes se connaissent parfaitement. Depuis 2018, elles ont pris l’habitude de s’affronter sur la scène européenne. Et le bilan n’est pas favorable aux Toulousains. Battus lors des quatre dernières confrontations, les Stadistes ont même été étrillés lors des demi-finales 2022 et 2023 (40-17 et 41-22). L’ascendant psychologique est donc dans le clan irlandais.
« Cette équipe a beaucoup d’appétit »
D’autant que les matchs internationaux pourraient également peser, tant les deux équipes regorgent d’internationaux. Dans le XV du Leinster ce samedi face à Northampton, on retrouve douze membres de l’équipe irlandaise qui a remporté le Tournoi des Six Nations 2024 en mars dernier. L’équipe de France, deuxième, était, elle, composée de neuf membres du XV toulousain ce dimanche. Et l’affrontement entre les deux équipes avait, lui aussi, tourné en faveur du XV du Trèfle (17-38).
Cette finale s’annonce tout de même épique. Car Antoine Dupont et ses coéquipiers, en quête d’un titre européen depuis 2021, visent cette saison un troisième doublé Champions Cup-Top 14, comme en 1996 et 2021. « Cette équipe a beaucoup d’appétit, elle a envie de marquer son histoire et son passage au Stade toulousain, assurait le coach Ugo Mola avant la demi-finale. Pour l’instant, c’est pas mal, mais ils n’ont pas encore marqué l’histoire du club comme certaines générations. »
« Cette finale, on va y penser tous les jours »
Un titre les ferait entrer dans une nouvelle dimension. Mais il est loin d’être acquis. Car le Leinster réalise l’une de ses plus belles saisons, avec notamment deux victoires face au double tenant du titre, le Stade Rochelais. Le 13 avril dernier, en quart de finale, la rencontre entre la province irlandaise et les Maritimes avait même tourné à la fessée. Complètement dépassés, les coéquipiers de Grégory Alldritt avaient pris l’eau et encaissé cinq essais (40-13), donnant un avant-goût aux Toulousains de la furia qui les attend.
Les Rouge et Noir ont toutefois l’habitude des finales, et les perdent rarement. En sept finales de Champions Cup, les Stadistes en ont remporté cinq, seulement battus en 2004 par les Wasps et en 2008 par le Munster. Une statistique qu’a rappelée Ugo Mola au micro de France Télévisions : « On va défier notre ogre, une équipe qu’on a du mal à battre, mais on ne les a jamais joués à ce niveau-là et apparemment, on est difficiles à battre en finale. »
Le sentiment de revanche pourrait être également un atout, après les deux revers consécutifs en demi-finales de cette même compétition. « C’est finale est une belle affiche, on l’avait cochée depuis un moment, a reconnu Romain Ntamack. On reste sur deux défaites en demi-finales lourdes et frustrantes. Tout le monde aura envie d’y être évidemment. » Un sentiment partagé par Thomas Ramos : « Cette finale, on va y penser tous les jours. »