Cérémonie militaire du 9 mai : « Nous ne permettrons pas que l’on nous menace », prévient Poutine
Un défilé militaire est organisé à Moscou ce jeudi 9 mai pour le 79e anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. REUTERS/Shamil Zhumatov
La menace atomique est une nouvelle fois brandie dans ce conflit. Les forces nucléaires stratégiques russes sont « toujours » prêtes au combat, a déclaré ce jeudi Vladimir Poutine lors de son discours sur la place Rouge pour la parade militaire du 9 mai, en pleines tensions liées au conflit en Ukraine.
«Ã‚ La Russie fera tout pour éviter un affrontement mondial. Mais, dans le même temps, nous ne permettrons pas que l’on nous menace. Nos forces (nucléaires) stratégiques sont toujours en alerte », a déclaré le président russe.
Grande parade nucléaire
Le président russe a ordonné lundi la tenue prochaine d’exercices nucléaires en réponse aux propos de dirigeants occidentaux, dont son homologue Emmanuel Macron, concernant le possible envoi de soldats de l’Otan en Ukraine, selon le Kremlin.
Tout juste investi, Vladimir Poutine supervise ce jeudi une grande parade militaire pour la célébration de la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie en 1945, une mémoire que le président russe invoque abondamment pour justifier son assaut contre l’Ukraine. Le défilé militaire du 9 mai, mis en scène comme un grand spectacle, est la pièce centrale de ce récit guerrier censé exalter la puissance du pays.
La parade, qui se tient sur la place Rouge de Moscou, n’échappe pas aux retombées sécuritaires et diplomatiques de l’assaut contre Kiev. Isolé sur la scène internationale, il n’est entouré jeudi que de quelques chefs d’État piochés parmi ses proches alliés. Parmi eux, les dirigeants de la Biélorussie, du Kazakhstan ou du Turkménistan, selon le Kremlin, qui a ajouté que ceux de Cuba ou du Laos étaient aussi conviés.
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Certains défilés ont aussi été annulés pour des raisons de « sécurité », notamment dans les régions de Koursk, près de la frontière ukrainienne ou de Pskov, à côté de l’Estonie.