Javier Milei au Vatican, c’est peut-être un détail pour vous…

mais pas pour Marc Beaugé. Accompagné de sa sœur Karina Elizabeth, le président argentin Javier Milei assistait, le 11 février, à la canonisation de « Mama Antula » au Vatican. L’occasion, aussi, de rencontrer un pape qu’il avait copieusement insulté.

Le président argentin Javier Milei (au centre) et sa sœur Karina Elizabeth Milei (à gauche) au Vatican, le 11 février.

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Pleure-t-il ? Grogne-t-il ? Renifle-t-il ? Dieu seul le sait… Le président argentin Javier Milei, en pleine tournée mondiale, a fait étape le 11 février au Vatican. Il en a profité pour rencontrer le pape François, son compatriote, celui-là même qu’il qualifiait il y a quelques mois encore d’« imbécile », de « personne néfaste » ou de « jésuite qui promeut le communisme ». Mais, à l’occasion de cette visite romaine, il a surtout pris part à la canonisation de Maria Antonia de Paz y Figueroa, alias « Mama Antula », religieuse argentine du XVIIIe siècle.

Pour assister à cet événement peu ordinaire, Javier Milei avait sorti, outre cette drôle de tête, un discret costume noir, une banale chemise bleu ciel et une anodine cravate gris perle. Une tenue qui illustre l’évolution du dress code en vigueur au Vatican. Les hommes durent longtemps adopter la tenue dite « cravate blanche », à savoir queue-de-pie, chemise du soir, nœud papillon blanc et breloques diverses, comme l’homme au second plan sur la photo. Mais les choses se sont assouplies. Ainsi une sobre tenue business, comme celle portée par Milei, fait désormais l’affaire.

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Si le contraste vestimentaire entre les deux hommes est saisissant, que dire du contraste capillaire ? Face au crâne lisse de l’homme en « cravate blanche », Javier Milei offre en effet son habituelle tignasse brune, aussi vilaine qu’incompréhensible. Pourquoi cette coupe ? Pourquoi ces rouflaquettes ? Et puis sont-ce bien des rouflaquettes, et donc des cheveux, qui courent sur ses joues, ou s’agit-il plutôt de favoris, donc de poils ? À ce stade, nous cherchons toujours des réponses, et attendons des excuses.

Au côté de Javier Milei, sa sœur Karina Elizabeth avait choisi une option capillaire très différente, cachant une partie de sa chevelure derrière un voile noir, ou plus précisément derrière une mantille. Il faut dire que Karina n’a pas guère eu le choix. Le protocole au Vatican oblige toutes les femmes à se couvrir la tête, de blanc pour les souveraines catholiques (actuellement Mathilde et Paola de Belgique, Letizia et Sophie d’Espagne, Maria Teresa de Luxembourg, Charlène de Monaco), et de noir, couleur de la piété et de l’humilité, pour toutes les autres, Karina Elizabeth Milei comprise…

Enfin, comme à chaque fois qu’une cravate club passe dans notre champ de vision, parlons rayures, et plus précisément sens des rayures, car celui-ci cache toujours une petite information sans la moindre importance, mais quand même… En effet, ici, les rayures sont ascendantes, c’est-à-dire qu’elles montent, de la gauche vers la droite. Que cela indique-t-il ? Tout simplement que cette cravate est de fabrication ou de conception anglaise. À l’inverse, une cravate club présentant des rayures descendantes, de droite vers la gauche, aurait été d’origine américaine.