Pension de réversion, Aspa : les démarches pour toucher ces aides seront bientôt simplifiées

Demander une pension de réversion ou encore le minimum vieillesse peut parfois être fastidieux. Pour vous faciliter le travail, certains documents devraient bientôt être pré-remplis.

Faire toujours plus simple pour éviter le non-recours. Remplir des formulaires, fournir des justificatifs ou tout simplement ne pas bien comprendre le dispositif peut parfois rebuter certaines personnes et les pousser à ne pas demander une aide financière. Pour éviter cette situation, le gouvernement a lancé un plan de simplification du versement des aides sociales. Première étape : pré-remplir à la place du bénéficiaire potentiel certaines demandes d’aide en indiquant déjà son niveau de ressources. Ainsi en 2025, ce dispositif doit être mis en place pour le Revenu de solidarité active (RSA) et la prime d’activité.

D’autres prestations pourraient suivre comme la pension de réversion, partie de la retraite du conjoint décédé versée au conjoint survivant. Aujourd’hui, vous pouvez faire une demande de réversion en ligne ou par papier. Si vous choisissez la version dématérialisée, certaines informations, comme vos coordonnées, sont déjà pré-remplies. Mais vous devez encore fournir de nombreuses données, et notamment préciser vos ressources. Ces démarches peuvent parfois être un frein à la demande dans une période où le veuf ou la veuve est fragilisé.

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De forts taux de non-recours

Pour lutter contre le non-recours et faciliter les demandes, «il faudrait aller plus loin en proposant un dossier pré-rempli avec les données fiscales et sociales», a estimé Renaud Villard, directeur général de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), lors d’une réunion organisée vendredi 12 avril par l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis). L’idée serait de mettre en place le même dispositif que celui prévu en 2025 pour le RSA et la prime d’activité. Pour cela, la Cnav peut s’appuyer sur le dispositif de ressources mensuelles (DRM) qui recense tous les revenus d’une personne.

Cet outil pourrait aussi être utilisé pour le versement de l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées, ex-minimum vieillesse), dont le taux de non-recours avoisine les 35%. Ne pas toucher l’Aspa peut être un choix volontaire, pour éviter par exemple la récupération sur succession. Mais la méconnaissance du dispositif ainsi que certaines démarches jugées fastidieuses sont également un frein à la demande. Là encore, mettre en place une déclaration pré-remplie pourrait faciliter la tâche de certains retraités.

Mais il y a embouteillage pour les aides qui pourraient être rattachées au dispositif ressources mensuelles et donc bénéficier de formulaires pré-remplis. Tout ne pourra pas se faire en une seule fois. Les aides personnalisées au logement (APL) sont notamment sur la liste d’attente. «J’adorerais que les dossiers pré-remplis soient mis en place en 2026 (pour la réversion et l’Aspa, NDLR), mais je comprendrais que le choix politique soit autre, a glissé Renaud Villard. J’ai cette ambition de continuer à simplifier les démarches.» Cette décision devrait être prise lors du Comité interministériel de la transformation publique qui met en œuvre les projets de transformation des services publics. La date du prochain n’a pas encore été communiquée.