La présence policière a été réduite dimanche, par rapport aux jours précédents.
La tombe d’Alexeï Navalny à Moscou est ensevelie sous les fleurs. Les Russes ont continué, dimanche 3 mars, à rendre hommage au principal détracteur du Kremlin et à se recueillir. Sous un beau soleil d’hiver, la queue pour se rendre au cimetière Borissovo, dans le sud-est de la capitale russe, s’étend sur plusieurs centaines de mètres.
REPORTAGE. Mort d’Alexeï Navalny : la Iamalie, enfer des prisonniers politiques russes, depuis des décennies
https://www.francetvinfo.fr/monde/russie/alexei-navalny/reportage-mort-d-alexei-navalny-la-iamalie-enfer-des-prisonniers-politiques-russes-depuis-des-decennies_6375526.htmlSeuls ou par petits groupes, les Russes continuaient en début d’après-midi d’affluer devant la tombe où a été enterré Alexeï Navalny vendredi, désormais largement recouverte de fleurs et de couronnes. Certains déposent des roses sur l’imposant tas ou à côté de la grande croix orange qui orne la sépulture, d’autres préfèrent observer les lieux en silence. La présence policière a également été réduite par rapport aux derniers jours.
En plus du “chagrin”, de la “douleur” ou de la “rage”, de nombreux Moscovites disent aussi auprès de l’AFP leur envie d'”exprimer leur amour” pour l’ancien opposant décédé il y a deux semaines en prison dans ces circonstances troubles, une mort qu’ils qualifient tantôt de “tragédie personnelle” ou de “honte”, malgré la répression des critiques contre le Kremlin.
La présidentielle russe dans deux semaines
Alexeï Navalny, le plus féroce critique de Vladimir Poutine ces dernières années, est mort à l’âge de 47 ans dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique, où il purgeait une peine de 19 ans de prison pour “extrémisme”. Sa famille, ses proches et de nombreux dirigeants occidentaux ont accusé le président russe d’être “responsable” de son “meurtre”, ce que le Kremlin rejette vigoureusement.
Ces nombreux hommages interviennent deux semaines avant la présidentielle (15-17 mars) que Vladimir Poutine devrait remporter sans surprise, aucun candidat d’opposition n’ayant été autorisé à y participer. S’il est élu, l’actuel président russe resterait au pouvoir au moins jusqu’en 2030, soit trois décennies après son arrivée au Kremlin sur les braises de la seconde guerre en Tchétchénie pour remplacer Boris Eltsine, alors affaibli par la maladie.
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