L’unité de maintien de l’ordre à moto est pointée du doigt depuis plusieurs jours par l’opposition comme étant responsable de l'”augmentation dse tensions”. LP/ Fred Dugit
La pétition visant à dissoudre la Brav-M, cette unité de police à moto controversée, a atteint ce mardi matin les 113 723 signatures. Lancée jeudi dernier, elle avait connu une forte accélération depuis dimanche, triplant quasiment de 21 000 à 61 000 soutiens avant de dépasser le seuil des 100 000 dans la nuit de lundi à ce mardi. Un seuil qui lui permet d’être mise en avant sur le site de l’Assemblée nationale. Il s’agit d’un record pour la plateforme de la chambre basse, lancée en 2020 sur internet pour revivifier le droit de pétition. Le texte revient sur les divers agissements prêtés à la brigade de répression de l’action violente motorisée à Paris, notamment depuis le déclenchement du 49.3 par le gouvernement, synonyme de passage en force sur le projet de réforme des retraites. Elle avait largement été relayée par les députés LFI. Trois d’entre eux avaient d’ailleurs envoyé un courrier à Gérald Darmanin la veille de la publication du document, afin d’en demander le « démantèlement à titre provisoire » au ministre de l’Intérieur. « Augmentation des tensions » Ugo Bernalicis, Thomas Portes et Antoine Léaument s’appuient sur « les témoignages récents d’exactions violentes et brutales commises par ces brigades à l’encontre des manifestants ». Selon eux, ces témoignages « interpellent la communauté internationale et entachent l’image de notre pays » du fait d’un « d’un emploi disproportionné de la force ». « Loin d’assurer un retour à l’apaisement, leur intervention participe de l’augmentation des tensions », poursuivent les élus de la France Insoumise. Vendredi, le préfet de police de Paris avait saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la diffusion d’un enregistrement audio, obtenu par le journal Le Monde et le média en ligne Loopsider, dans lequel on entend des policiers, présentés comme des membres de la Brav-M (Brigade de répression des actions violentes motorisée), tenir des propos insultants et humiliants envers sept jeunes manifestants qu’ils venaient d’interpeller. La « police des polices » a « formellement » identifié les policiers en question. Mise en avant sur le site de l’Assemblée Ce seuil des 100 000 signataires permet à la pétition d’être mise en avant sur le site de l’Assemblée nationale. Elle pourrait aussi être confiée à des députés en commission permanente. Afin d’avoir une chance d’être examiné lors d’un débat à l’Assemblée, le texte doit être en mesure de rassembler 500 000 soutiens issus de 30 départements différents. Si la pétition permet d’alimenter le débat, elle n’a toutefois aucune valeur législative. Il revient à l’exécutif de décider ou non de la dissolution de cette unité de maintien de l’ordre pointée du doigt par l’opposition. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a réaffirmé ce mardi matin sur France Inter que le sujet « n’est pas à l’ordre du jour ». « Ces unités nous sont précieuses », a-t-il affirmé, assurant que « les comparaisons faites avec les voltigeurs sont sidérantes ». « Quelle que soit la personne qui tient ces propos, je saisis désormais systématique la justice de ces insultes », a conclu le préfet.
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