Boeing : pourquoi la rémunération de son patron suscite la polémique
Le patron de Boeing, Dave Calhoun, pourrait percevoir une énorme rémunération.
Alors qu’il a annoncé son départ de Boeing en fin d’année, le directeur général de l’avionneur américain, Dave Calhoun, pourrait percevoir plus de 30 millions de dollars. Et ce malgré les nombreuses affaires des derniers mois.
L’annonce a été faite le 25 mars dernier : face à la crise sans précédent que connaît Boeing, liée à une série de dysfonctionnements sur ses avions et notamment sur le 737 MAX 9, son patron Dave Calhoun va quitter ses fonctions. Mais selon Les Échos, l’homme d’affaires américain doit percevoir, avant de quitter son poste en fin d’année, le petit pactole de 32,8 millions de dollars (30,2 millions d’euros) au titre de sa rémunération pour 2023. Selon le Financial Times, ces émoluments sont bien supérieurs à ceux de l’année précédente (+45%) et ce malgré les problèmes rencontrés ces derniers mois.
Certes, Dave Calhoun a déjà renoncé à une prime de 2,8 millions de dollars selon nos confrères, après l’arrachage d’une porte lors d’un vol d’Alaska Airlines. Mais aujourd’hui, l’agence de conseil en vote ISS (International Shareholder Services) demande aux actionnaires de voter contre cette rémunération. ISS considère que la rémunération du dirigeant américain a déjà «considérablement augmenté», en particulier son intéressement, et ce depuis trois ans. En outre, un autre plan d’action a permis de faire gonfler son «package», selon l’agence de conseil.
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L’immobilisation des 737 MAX coûte (très) cher
Pour terminer, ISS pointe du doigt les dépenses de Dave Calhoun pour des vols en jet privé, jugées démesurés, puisqu’elles ont atteint en 2023 plus de 500 000 dollars, soit plus que la moyenne des patrons du S&P 500. Les actionnaires doivent prendre leur décision désormais le 17 mai prochain lors de l’assemblée générale de Boeing. L’avionneur américain est confronté à un climat orageux. La semaine passée, un deuxième lanceur d’alerte est décédé brutalement.
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Face aux retards de livraisons, des compagnies comme American Airlines doivent réduire leurs vols internationaux en 2025. Des révélations au Sénat sur la sécurité des appareils du groupe l’ont encore fragilisé tandis que les 737 MAX font l’objet d’une inspection renforcée de l’Administration fédérale de l’aviation civile (FAA). Ces immobilisations vont d’ailleurs coûter très cher à Boeing qui devrait débourser pas moins de 443 millions de dollars afin d’indemniser ses compagnies aériennes clientes. Sans compter les retards de livraisons qui s’accumulent…