Blocage de Sciences Po pour Gaza: "Des terroristes intellectuels qui chassent les juifs", juge l'UNI
Le délégué national de l’UNI, syndicat étudiant classé à droite, Yvenn Le Coz, a qualifié les militants pro-palestiniens qui bloquent les établissements d’enseignement supérieur de “terroristes intellectuels” ce mardi matin sur RMC, après un accord trouvé entre la direction de Sciences Po Paris et les étudiants manifestants.
Situation tendue dans certaines universités françaises. Des mobilisations pro-Gaza conduisent à des blocages de certains établissements comme Sciences Po Paris, la Sorbonne ou encore Sciences Po Lyon ces derniers jours. “Israël assassin, Sorbonne complice!” ou “Ne nous regardez pas, rejoignez-nous!” ont scandé des manifestants devant la Sorbonne ce lundi, en présence notamment des députés LFI Louis Boyard, Thomas Portes et Rodrigo Arenas. Un groupe de huit personnes du syndicat étudiant UNI (classé à droite) a brièvement déployé des affiches à l’effigie de Jean-Luc Mélenchon et Louis Boyard où l’on pouvait lire “wokistes, islamogauchistes, stop!”.
Yvenn Le Coz, président du syndicat UNI, sur RMC le 30 avril 2024
“On en arrive à cette situation car il y a eu du laxisme”
Yvenn Le Coz, délégué national de l’UNI, est revenu sur cette situation tendue dans Charles Matin ce mardi sur RMC. Il assure que son syndicat “dénonce un entre-deux constant” des autorités qui entraîne selon lui une sorte “d’effet domino” des blocages. Si les militants pro-palestiniens qui s’étaient rassemblés lundi à la Sorbonne à Paris ont été dispersés par les CRS, une intervention que Yvenn Le Coz “applaudit”, il estime que c’est trop tard.
“On en arrive à cette situation car il y a eu du laxisme avant. Quand on a la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, qui applaudit la direction de Sciences Po pour l’accord trouvé avec les pro-palestiniens… Il me semble qu’on ne négocie pas avec pas avec des étudiants qui bloquent et occupent illégalement un établissement et qui tiennent des slogans antisémites et pro-Hamas”, juge-t-il, réclamant plutôt des sanctions disciplinaires.
“Sinon, cela ouvre la porte à tout et n’importe quoi, et c’est ce qui se passe maintenant en France”, lance-t-il regrettant aussi “l’huile sur le feu” jetée selon lui par LFI et l’Unef sur la question.
“Ce sont des gens qui, au sein de Sciences Po, chassent les juifs”
En attendant, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé qu’elle coupait les financements pour Sciences Po. “C’est une bonne décision et cela a déjà été fait à Grenoble”, estime Yvenn Le Coz.
“Ce n’est pas pénaliser tous les étudiants mais dire stop à la direction qui a négocié avec des terroristes intellectuels. Il faut dire les termes, ce sont des gens qui, au sein de Sciences Po, chassent les juifs, chassent les sionistes et chassent les étudiants de droite. C’est ça la réalité”, clame-t-il, estimant que cette “minorité antisémite” doit être exclue.