Depuis plusieurs mois, l’armée française peine à recruter. En 2023, elle n’a pas atteint ses objectifs d’engagement. Il manquerait ainsi 2.000 recrues au sein de l’armée de Terre.
Emmanuel Macron est attendu à Cherbourg (Manche) ce vendredi, où il doit présenter ses vœux aux armées. Le président de la République doit réaffirmer le soutien de la France à l’Ukraine et espère susciter des vocations, alors que l’armée peine à recruter.
C’est ce qu’a pu constater RMC devant un lycée lyonnais où certains jeunes ignorent encore ce qu’ils veulent faire mais sont sûrs d’une chose, ils ne comptent pas s’engager. “Je trouve ça dangereux et je compte sur les autres”, avoue une lycéenne. “Je n’ai pas envie de m’engager pour mourir”, confie un lycéen. “Je suis un gros flemmard” reconnaît un autre.
Armée de Terre, photo d’illustration.
Un problème avec le mode de vie dans les armées. Certains se sentent aussi moins concernés par les guerres actuelles: “Il y a beaucoup moins de conflits qu’avant, quand il y avait beaucoup de soldats qui partaient même pour des conflits qui ne concernaient pas la France”, croit savoir un lycéen.
D’autres pourraient se laisser tenter, comme Alicia. Mais elle préfère d’abord essayer d’être pompier: “Je préfère sauver les gens et si je n’y arrive pas, peut-être que j’irai dans l’armée plus tard”.
Des critères physiques inatteignables pour les jeunes d’aujourd’hui?
Un intérêt en berne dont a bien conscience l’armée de terre. L’année dernière, il manquait 2.000 recrues pour atteindre ses objectifs, une première en dix ans. “C’est ennuyeux mais ce n’est pas grave”, défend le général Bruno Louisfert, responsable du recrutement au pôle jeunesse. “On a eu une période janvier-mai 2023 extrêmement difficile et pénalisante, mais à partir du mois de juin, on a vu les choses s’améliorer et elles n’ont cessé de s’améliorer jusqu’à aujourd’hui”, assure-t-il.
“Effectivement depuis un an ou deux, l’armée de terre n’arrive plus à recruter mais les autres armées sont concernées aussi”, assure Jean-Dominique Merchet, journaliste à L’Opinion et spécialiste des questions de défense, dans Apolline Matin. “Il est possible que la guerre en Ukraine ait inquiété les familles”, analyse-t-il. “Il y a aussi l’évolution de la jeunesse française avec des jeunes qui ne peuvent pas s’engager parce que leurs critères physiques sont inférieurs aux critères de l’armée”, ajoute Jean-Dominique Merchet.
Dans les prochains mois, l’armée entend multiplier les rencontres avec les jeunes pour susciter les vocations. Les filles, surtout, encore trop peu présentes dans les rangs.
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