Ugo Mola, samedi, lors de Toulon-Toulouse (20-19). (N.Luttiau/L’Equipe)
En supériorité numérique pendant quarante minutes, un Stade Toulousain très remanié a laissé échapper une victoire à sa portée contre Toulon (20-19), samedi. Le manager des champions de France Ugo Mola n’a pas caché sa frustration.
«Â Que retenez-vous de cette courte défaite de Toulouse (20-19 face à Toulon, samedi) alors que vous meniez d’un point à la mi-temps après être passé en supériorité numérique à la suite du carton rouge de Brian Alainu’uese ?
On tombe dans un faux rythme. On tombe dans le panneau de ne pas déplacer cette équipe de Toulon, de ne pas assurer nos possessions et rester dans un jeu d’affrontement qui les laisse dans cette zone de confort. Et au final, le match nous échappe. Il ne nous échappe pas tant que ça parce que malgré tout, on a la balle de match à la fin. On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes sur le côté un peu stratégique qui nous a échappé au fil du match. On est tombé dans le panneau mais on n’a pas joué non plus une équipe de cadets. Les Toulonnais ont maîtrisé leur sujet et nous ont privés de ballons. On laisse aussi pas mal de points en route sur notre jeu au pied. On ne trouve pas deux touches à des moments importants.
On vous sent déçu…
Il y a eu trop de déchet pour exister réellement à l’extérieur. Même si je salue l’état d’esprit et la capacité à combattre des nôtres, face à une équipe toulonnaise dans un stade en fusion qui nous promettait l’enfer. Mais la seule réalité du Championnat français, c’est que dans des compétitions internationales, la défense est beaucoup pénalisée alors que dans les compétitions nationales, c’est l’attaque qui est beaucoup pénalisée. À eux de l’expliquer pourquoi, mais c’est à nous de nous adapter.
Que retenez-vous comme points positifs ?
Qu’il y a encore des gamins de 2004 et 2003 qui gagnent du temps de jeu et qui s’exposent. On est venu avec beaucoup de jeunes joueurs issus ou pensionnaires de notre centre de formation. C’est agréable de voir ce que l’on peut réaliser dans un match qui était quand même sous tension aujourd’hui (samedi). Franchement, en termes d’état d’esprit il n’y a pas grand-chose à redire. En termes de rugby et de stratégie, on est forcément frustré. Mais il faut leur reconnaître un gros engagement et une capacité à ne pas rompre face à un gros paquet d’avants de Toulon. »
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