Les Bleues ont battu leur bête noire, l’Allemagne, lors des demi-finales de la Ligue des nations. Pour le plus grand plaisir de leur coach, Hervé Renard. Icon Sport/Hugo Pfeiffer
Difficile de faire mieux. Hervé Renard n’avait que des compliments à distribuer à ses joueuses, vainqueurs de l’Allemagne (2-1) pour la première fois en compétition officielle vendredi soir à Lyon (Rhône), en demi-finale de la Ligue des nations. Le sélectionneur se sait, aussi, aux portes du premier titre de l’histoire de l’équipe de France féminine et assure qu’il ne sera vraiment heureux qu’en cas de titre, mercredi soir en Espagne.
Quelle analyse faites-vous de cette victoire en deux temps ?
HERVÉ RENARD. Les filles ont fait une remarquable première période. On a eu du mal à repartir dans la deuxième, certainement dû à la pression allemande. On a bien repris mais il y a cette main malheureuse (d’Amandine Henry qui provoque un pénalty à la 82e). L’adversaire y croit. La fin de match est plus difficile mais les filles ont fait le match qu’on attendait d’elles. Elles ont réussi à vaincre ce signalement et atteindre une finale d’un grand tournoi. C’est bien.
Que signifie cette victoire contre l’Allemagne ?
On a fait beaucoup de progrès ce soir (vendredi), malgré l’absence de la capitaine Wendie Renard. On fait une première période très aboutie. On fait cette main qui fait que l’adversaire revient au score. Mais Pauline Peyraud-Magnin a fait un grand match. Défensivement, on a été solide. On aurait pu mieux jouer certains coups en deuxième période. On est très satisfait de se qualifier pour cette finale mercredi.
Le cheminement vient petit à petit mais se voit. Il faut qu’on ait cette rage d’aller encore chercher quelque chose.
Hervé Renard
Les dernières minutes montrent-elles particulièrement les progrès de cette équipe ?
Il y a une force de caractère qui s’améliore, qui s’accentue. Avec cette force, cette détermination, on peut combler quelques écarts dans le football. Il faut savoir être solide dans ces moments-là. On a été vaillant. Je n’avais pas de doute. J’étais persuadé qu’elles se qualifieraient pour la finale. C’était un ressenti. Un grand merci aussi au public lyonnais, qui a joué son rôle, dans un stade magnifique. Il y a beaucoup de choses positives qui s’enchaînent. Le cheminement vient petit à petit mais se voit. Il faut qu’on ait cette rage d’aller encore chercher quelque chose.
Le jeu a penché à droite, notamment grâce à Diani. Pouvez-vous nous parler de sa performance ?
Oui, surtout en première période avec Elisa (de Almeida), Kadi (Diani), l’appui d’Eugénie (Le Sommer). Kadi a réalisé un match exceptionnel ce vendredi soir (avec un 27e but en sélection en ouvrant le score). J’espère qu’elle en a gardé un peu pour mercredi.
Sakina Karchaoui a tiré et marqué le pénalty. Pourquoi ce choix ?
Il y avait trois joueuses nommées pour tirer le pénalty. C’est la capitaine qui décide. Elle a sans doute laissé sa place à Sakina. C’est son premier but en équipe de France. C’est bien de l’avoir pris et marqué. C’est aussi ça, l’équipe de France féminine. Elles sont solidaires. Peut-être que vous ne me croyez pas quand je vous dis qu’elles sont exceptionnelles mais c’est le cas. Je ne peux que dire des choses positives. Elles sont sérieuses, appliquées. Elles écoutent. Il n’y a pas une virgule de désordre. La solidarité se crée. Elles peuvent ambitionner de grandes choses. Il faut qu’elles gardent cette cohésion.
Le plus important reste celui qui gagne. On se souviendra du palmarès.
Hervé Renard
Quel message sera important pour cette finale ?
La récupération sera la plus importante. Bien se régénérer et avoir confiance en nous. On affronte les championnes du monde, qui sont depuis quelques mois inarrêtables. C’est un super défi. Il faudra le relever avec une grande détermination. Rien ne sera facile. On le sait. Il faudra leur poser des problèmes. Le plus important reste celui qui gagne. On se souviendra du palmarès.
On vous sent heureux mais pas encore très enthousiaste…
Je n’ai rien gagné pour l’instant. Il n’y a que la victoire qui m’intéresse (sourire).
Première victoire face à l’Allemagne, première finale. À quel point cela va aider cette équipe ?
Quand on affronte un adversaire qu’on n’a jamais battu, il y a un sentiment d’infériorité. C’est ce qu’il a fallu combler. Le passé, c’est le passé. Il faut se projeter sur le présent et le futur très proche. On ne peut pas se projeter plus dans le football. Il faut cette force de caractère pour renforcer les choses.
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