Après son départ du gouvernement, Olivier Véran veut profiter de sa "liberté de parole" pour peser au centre-gauche
Dans une interview au “Parisien”, l’ancien porte-parole du gouvernement, redevenu député, déclare “vouloir parler à ceux de nos concitoyens dont le cœur bat toujours à gauche et qui se sentent apatrides”.
Après son départ du gouvernement, Olivier Véran veut profiter de sa “liberté de parole” pour peser au centre-gauche
“On dit qu’un ministre ferme sa gueule. C’est donc qu’un ancien ministre peut la rouvrir.” Dans une interview au Parisien, publiée samedi 17 février, l’ancien porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, qui a retrouvé ses fonctions de député, assure qu’il compte profiter de “sa liberté de parole” retrouvée pour peser au centre-gauche.
“Je rejoins le Parlement avec une totale liberté de parole et d’action, estime l’ancien ministre. Je veux retrouver une spontanéité qui m’a permis de faire bouger les lignes lorsque j’étais député.” “Je veux parler à ceux de nos concitoyens dont le cœur bat toujours à gauche et qui se sentent apatrides : ni mélenchonistes, ni plus totalement macronistes”, poursuit-il.
“Ce centre-gauche humaniste, laïc, républicain, europhile, nous a manqué pour faire majorité absolue, mais sait se mobiliser à chaque fois pour faire barrage au Rassemblement national.”
Olivier Véran, député Renaissance
au “Parisien”
“Nous ne devons pas attendre un second tour pour nous rappeler qu’ils nous ont fait confiance (…) Cela veut dire être respectueux dans le choix des mots que nous utilisons, nous réinterroger lorsque nous crispons par nos réformes”, explique-t-il. Le député Renaissance refuse de “banaliser” le RN, qu’il ne “considère pas dans l’arc républicain”. Une position qui tranche avec celle du Premier ministre. “Moi, je considère que l’arc républicain, c’est l’Hémicycle”, avait défendu Gabriel Attal, dans des propos rapportés début février par Le Monde.
Interrogé sur son éviction du gouvernement, l’ex-porte-parole du gouvernement affirme ne pas être “de ceux qui saluent [les] choix [d’Emmanuel Macron] lorsqu’ils vont dans mon sens et les déplorent lorsque ce n’est pas le cas”. L’ancien ministre de la Santé, neurologue de profession, ajoute qu’il va “reprendre la blouse une journée par semaine en parallèle de [son] mandat”.