Guerre en Ukraine : Risque de guerre nucléaire et Indiens coincés dans l’armée russe

« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine lors de son grand discours annuel à la nation, le 29 février 2024, à Moscou.

Récap’ – « 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

Dans son discours annuel à la Nation, grand-messe lors de laquelle il définit les priorités pour la Russie, Vladimir Poutine a averti ce jeudi les Occidentaux contre une « menace réelle » de guerre nucléaire en cas d’escalade du conflit en Ukraine. Conforté par les succès russes en Ukraine, le chef d’État russe s’est aussi félicité de l’avancée de ses troupes sur le front.

D’un ton calme, sous les applaudissements très réguliers du public, il est revenu sur les propos polémiques d’Emmanuel Macron, qui a évoqué cette semaine l’éventualité de l’envoi de troupes occidentales en Ukraine. « Les conséquences de ces interventions seraient vraiment plus tragiques », a-t-il déclaré, depuis un palais situé près de la place Rouge à Moscou.

«Ã‚ Ils [les Occidentaux] doivent comprendre que nous aussi avons des armes capables d’atteindre des cibles sur leur territoire. Tout ce qu’ils inventent en ce moment, en plus d’effrayer le monde entier, est une menace réelle de conflit avec utilisation de l’arme nucléaire et donc de destruction de la civilisation », a poursuivi le président russe.

«Ã‚ Les capacités militaires des forces armées (russes) ont été multipliées. Elles avancent avec assurance dans plusieurs directions » du front, s’est aussi réjoui Vladimir Poutine, tout en estimant que « l’absolue majorité du peuple russe » soutenait sa campagne militaire en Ukraine.

La déclaration du jour

On est dans un rapport dissuasif relativement équilibré et pour l’instant il n’y a pas de signe plus important de risque d’emploi de l’arme nucléaire

C’est le point de vue d’Héloïse Fayet, experte à l’Institut français des relations internationales, au sujet des dernières déclarations de Poutine évoquant l’arme nucléaire. Pour elle, « ces déclarations entrent dans la catégorie du signalement stratégique, ce que toutes les puissances nucléaires font. Poutine espère que cela aura des conséquences sur l’opinion publique occidentale, que nous serons ainsi dissuadés de fournir plus d’armes à l’Ukraine. Or on voit bien depuis deux ans ça ne fonctionne pas. »

L’experte ajoute : « C’est grâce à ces armes nucléaires que la Russie a pu conquérir l’Ukraine. Elle savait que l’Occident n’attaquerait pas directement le territoire russe en raison de la dissuasion nucléaire. De l’autre côté c’est grâce aux armes nucléaires de l’Occident que le conflit ne s’est pas étendu au-delà de l’Ukraine. »

Le chiffre du jour

Une vingtaine. C’est le nombre de citoyens indiens qui seraient « coincés » dans l’armée russe, selon l’Inde. Son ministère des affaires étrangères a indiqué jeudi que le pays cherchait à obtenir qu’une vingtaine de ses citoyens soient libérés de leurs obligations, après des informations disant que ces hommes avaient été envoyés se battre en Ukraine.

Deux ans après le début de l’invasion russe en Ukraine, Moscou cherche à enrôler des soldats dans le monde entier. Plusieurs Indiens recrutés ainsi pour un travail qui devait n’être que « de soutien » à l’armée russe ont raconté à l’AFP qu’ils avaient, une fois enrôlés, été entraînés au maniement des armes avant d’être envoyés sur le front en Ukraine. « Nous faisons de notre mieux pour qu’ils soient libérés plus tôt » que ne le prévoyait leur contrat. « Nous sommes en contact constant avec les autorités russes aussi bien ici à Delhi qu’à Moscou », a précisé le ministère.

La tendance

Après plusieurs revers successifs sur le plan militaire à l’est du pays, l’Ukraine a fait savoir ce jeudi que son armée de l’air était parvenue à abattre trois chasseurs-bombardiers russes, portant à 13 le nombre d’avions militaires russes que Kiev assure avoir détruit en deux semaines. Certains experts estiment que l’Ukraine a sans doute déplacé l’un de ses systèmes de défense aérienne de fabrication américaine Patriot, utilisés jusqu’ici pour protéger sa capitale, vers la ligne de front où les forces de Kiev sont soumises à d’intenses bombardements de l’aviation russe.

Notre dossier sur deux ans de guerre en Ukraine

En parallèle, ce jeudi, l’armée russe a affirmé avoir repoussé le débarquement d’un commando des forces spéciales de Kiev dans le sud de l’Ukraine occupé, près de l’isthme de Tendrivska, assurant avoir tué « jusqu’à 25 militaires » et capturé un autre, une information partiellement confirmée par l’Ukraine. Les forces spéciales ukrainiennes ont également indiqué que des combattants du 73e centre d’opérations spéciales navales étaient « héroïquement morts lors d’une mission de combat ».

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