C’est quoi cette affaire d’espionnage qui remue l’Autriche ?

Depuis l’arrestation fin mars d’un ancien agent des services secrets autrichiens, soupçonné de travailler pour la Russie, les politiques haussent le ton et les révélations sur cet espion s’enchaînent

La législation actuelle autrichienne prévoit une peine maximale de cinq ans de prison pour espionnage. (Illustration)

L’œil de Moscou – Depuis l’arrestation fin mars d’un ancien agent des services secrets autrichiens, soupçonné de travailler pour la Russie, les politiques haussent le ton et les révélations sur cet espion s’enchaînent

Egisto Ott aura peut-être un jour un biopic à son nom, mais il dort actuellement en prison. Cet ancien agent des services secrets autrichiens a été arrêté le 29 mars, soupçonné d’avoir pendant de nombreuses années travaillé au profit de la Russie.

Et cette annonce a depuis soulevé un débat politique en Autriche, à six mois des élections législative, alors que chaque jour ou presque, la presse enchaîne les révélations sur les actions rocambolesques de cet agent double, relate le correspondant du Monde à Vienne.

Cinq de prison maximum pour espionnage

Le quotidien du soir se fait notamment l’écho d’une sortie en canoë de hauts fonctionnaires organisée en 2017 par leur hiérarchie lors de laquelle les trois cibles font naufrage. A la suite de quoi ils donnent leur téléphone à notre espion qui avant de les confier pour une réparation en profite pour les parvenir à la Russie. Autre épisode, plus classique, celui d’un mystérieux cambriolage en 2022 visant un journaliste dans l’œil dans de Moscou.

Une affaire qui a propulsé sur le devant de la scène médiatique et politique autrichienne la légèreté de leur législation anti-espionnage, délit puni d’un maximum de cinq ans. Une légèreté à laquelle semble déterminer à mettre fin le gouvernement, qui prépare un projet de loi pour durcir les peines encourues et en finir avec l’image de l’Autriche « havre de paix pour les espions », d’après les mots de sa ministre de la justice.

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