Les canons à eau déployés pendant les manifestations permettent de disperser les casseurs sans avoir besoin d’aller au contact. En plus d’éteindre potentiellement des débuts d’incendie et de nettoyer la chaussée. AFP/Alain Jocard
Rien que pour la gendarmerie nationale, 47 attaques de casernes ont été recensées pendant les émeutes de l’été 2023, les dégâts allant de l’incendie volontaire aux tags. Sans oublier 19 intrusions, notamment par escalade. Côté police, le commissariat central d’Évry-Courcouronnes (Essonne), encerclé de barricades incendiaires et cible de jets d’explosifs, a subi plusieurs tentatives coordonnées d’assaut, sauvé entre autres par l’intervention d’un canon à eau.
Révélés dans le rapport parlementaire, ces chiffres et l’exemple d’Évry illustrent, selon les sénateurs, la nécessité renouvelée d’assurer la sécurisation des bâtiments et des armureries des forces de l’ordre. Et éviter ainsi toute prise d’assaut. Ce rappel fait partie des préconisations pour « moderniser les moyens du rétablissement et du maintien de l’ordre public ».
Disperser, prévenir et surveiller
Parmi ces mesures : formations régulières aux tirs à l’usage des armes (dans des stands le plus proche des lieux de travail, surtout en région parisienne où cette question est épineuse), emploi et développement d’armes intermédiaires, tel le canon à eau permettant une riposte graduée, formation des unités spéciales à l’intervention en contexte d’émeutes.
Un autre enseignement concerne la question des munitions. Le service central des armes et explosifs (SCAE) du ministère de l’Intérieur a ainsi relevé des « tensions » sur le nombre de munitions produites et délivrées aux forces de sécurité intérieures pendant la semaine d’émeutes, et particulièrement le week-end. Devant ce constat, le rapport propose de « renforcer la capacité de production des munitions, la constitution de stocks, et de faciliter le réapprovisionnement. » Le tout dans le but de se prémunir d’un risque de pénurie, notamment en cas de violences de haute intensité sur une période plus longue.
Coté équipements, les sénateurs militent pour augmenter la flotte des drones, prônent un déploiement des caméras piéton (avec déclenchement à distance et enregistrement continu) et l’installation de systèmes de vidéosurveillance plus performants la nuit.
Enfin, le rapport encourage l’utilisation de produits de marquage codé (PMC), qui n’ont pas été employés pendant les émeutes, alors qu’ils présentent un avantage pour collecter des preuves, sont invisibles à l’œil nu et dits inoffensifs.
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