Environ 3 000 prêtres, sur les 13 000 à 14 000 curés que compte la France, viennent de l’étranger, la plupart de pays d’Afrique francophone. (Illustration) Istock/Philippe Lissac
Depuis le 1er janvier, la France n’accepte plus les imams détachés, c’est-à-dire ces prédicateurs musulmans officiant en France et rémunérés par leur pays d’origine : l’Algérie, le Maroc ou la Turquie. Cette décision vise à diminuer les ingérences dans l’islam de France. On le sait moins, mais les prêtres catholiques détachés sont aussi très nombreux en France : autour de 3 000, sur 13 000 à 14 000 curés en tout. Pourquoi leur cas n’a-t-il pas fait l’objet d’annonces du gouvernement, comme les imams ?
Principale raison : « Leur traitement est entièrement pris en charge par le diocèse dans lequel ils sont envoyés en France », rappelle Éric Millot, prêtre et directeur du service national mission et migrations au sein de la Conférence des évêques de France (CEF). La plupart viennent « de pays africains francophones, comme le Congo, le Sénégal, le Togo et le Bénin, parfois d’Asie et d’Inde », égrène le religieux.
Payés par le denier du culte
Comme leurs homologues français, ils sont payés environ 900 euros par mois grâce au denier du culte, la contribution financière annuelle des fidèles, et sont hébergés gratuitement. Ils bénéficient également d’un billet aller-retour tous les deux ans vers leur pays d’origine. Leur mission est limitée dans le temps : trois ans, renouvelables une fois, précise la Conférence des évêques de France (CEF).
« Historiquement, il y a toujours eu de l’entraide entre les pays, car l’Église est universelle : c’est la même partout dans le monde. Concrètement, un évêque français peut demander àun diocèse, par exemple africain, un prêtre làoù il a un manque », explique encore Éric Millot. Les principales zones d’affectation sont les « déserts ecclésiaux », notamment une partie de la banlieue parisienne (Essonne, Seine-Saint-Denis…) mais aussi les diocèses ruraux. Réciproquement, des prêtres français sont aussi envoyés comme « missionnaires » dans le monde. Ils seraient environ 150 actuellement.
Que demande-t-on à un curé africain pour venir prêcher dans l’Hexagone ? « Le prérequis est de parler français. Ils participent à une semaine de formation à leur arrivée, autour de la culture française, du cadre juridique, de la laïcité », note Éric Millot. Une autre session est programmée au bout de deux ans.
News Related-
Foot: Cristiano Ronaldo la joue fair-play en Ligue des champions asiatique
-
A Panmunjom, des soldats nord-coréens munis d'un pistolet après l'annulation de l'accord militaire intercoréen
-
Assurance chômage: les partenaires sociaux ont six mois pour renégocier, notamment sur les seniors
-
«Je ne regardais les réseaux sociaux que 15 minutes par jour»: la méthode d’Ulysse, major à HEC
-
Décarbonation, souveraineté, compétitivité... Macron attendu aux assises de l'économie de la mer à Nantes
-
Sam Bennett, un sprinteur à relancer pour Decathlon-AG2R La Mondiale
-
Burkina Faso: une attaque terroriste d'ampleur vise la ville de Djibo, dans le Sahel
-
VIDÉO. Fair-play, Cristiano Ronaldo obtient un penalty avec Al-Nassr et le fait annuler
-
EXCLU EUROPE 1 - Vieillir à domicile, un luxe de plus en plus coûteux
-
Guerre en Ukraine : quel est le rapport de force avant l’hiver ?
-
Pollution : Pourquoi la qualité de l’air n’est-elle jamais « bonne » en Bretagne ?
-
Ligue des champions. Le PSG qualifié pour les huitièmes de finale de C1 si…
-
Les trois meilleurs sacs banane en 2023
-
Assurance chômage : comment l’État met la pression sur les partenaires sociaux