A69 : Les forces de l’ordre commencent les préparatifs pour démanteler la ZAD

Décriée par les écologistes, l’autoroute A69 doit à terme relier Toulouse à Castres

Des gendarmes autour de la ZAD sur le tracé de l’A69, à Saïx le 19 février 2024.

TARN – Décriée par les écologistes, l’autoroute A69 doit à terme relier Toulouse à Castres

Le bras de fer continue au sujet de la construction de l’A69. Les forces de l’ordre qui encerclent les arbres en haut desquels campent des opposants à l’autoroute, à Saïx dans le Tarn, ont commencé à se préparer pour les en déloger, selon des sources concordantes.

Lundi, une nacelle a été installée pour monter en haut d’un des arbres où les opposants vivent dans des cabanes pour empêcher la poursuite du chantier de l’autoroute Toulouse-Castres. Cette nacelle a permis aux forces de l’ordre de détruire une plate-forme de cette Zone à défendre (ZAD) qui se trouvait dans cet arbre.

Gendarmes vs « écureuils »

Les opposants, baptisés « écureuils », se sont toutefois repliés sur une autre partie du bois hors d’atteinte de la nacelle, à l’aide d’un système de cordes leur permettant de passer d’un arbre à l’autre sans avoir à en descendre. Pendant l’opération, quelque 50 militants les encourageaient, aux cris de « Résiste ! » ou « Courage écureuils ! ». La nacelle est ensuite partie, provoquant des cris de joie chez les opposants. « Un jour de plus pour le vivant ! », a ainsi crié l’un d’entre eux.

Selon la préfecture, « une opération de nettoyage de la zone » a eu lieu lundi, après l’intervention d’un huissier « sur le site occupé illégalement par les opposants à l’A69 ». Puis « la CNAMO (cellule nationale d’appui à la mobilité) est arrivée sur la zone afin de faire descendre les opposants à l’A69 installés dans les arbres », a-t-elle ajouté dans un communiqué. D’après un opposant qui a requis l’anonymat, « quatre grimpeurs étaient venus dire aux “écureuils” qu’ils avaient 15 minutes pour descendre. Puis ils sont repartis », a-t-il ajouté.

Un « référé pénal environnemental » déposé

Atosca, le concessionnaire désigné par l’Etat, estime avoir depuis le 15 février le droit de reprendre les coupes d’arbres sur le tracé. Pour la Voie est libre, le bois occupé par les zadistes étant à « enjeu environnemental fort », il ne peut être défriché qu’entre le 1er septembre et le 15 octobre. Quatre associations ont ainsi déposé un « référé pénal environnemental » le 9 février auprès du parquet de Toulouse pour faire interdire la reprise du défrichage.

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