Alerte rouge aux particules fines en Guadeloupe
Ce type de pollution est un phénomène naturel. Il se renforce toutefois d’avril à octobre dans la région (Illustration). AFP/ Thomas COEX
Les yeux qui piquent, la gorge sèche, voire des difficultés respiratoires… Pour la deuxième fois en moins d’un mois, la Guadeloupe a été placée depuis mercredi par l’organisme de la surveillance de sa qualité de l’air, Gwad’air, en alerte rouge pour dépassement des seuils de concentration en particules fines PM10, a annoncé la préfecture.
Les prévisionnistes de Gwad’air s’attendent au « dépassement du seuil d’alerte de 80 microgrammes par mètre cube sur 24 heures » en matière de pollutions aux particules fines PM10. Cet organisme a rappelé qu’après « plusieurs jours consécutifs de dépassement des seuils réglementaires, la procédure d’alerte était déclenchée ».
Des recommandations pour les personnes fragiles
Il est ainsi recommandé aux personnes fragiles d’éviter de faire des sorties trop prolongées à l’extérieur et d’interdire la pratique du sport pour les plus jeunes. Une étude parue en 2019 a montré un lien entre l’exposition des femmes enceintes aux particules fines et le risque de naissance prématurée aux Antilles.
Ce type de pollution est relativement fréquente en Guadeloupe. Elle est due au « passage de masses d’air chargées en poussières désertiques sur notre territoire », précise la préfecture. En effet, des brumes de sable et des poussières issues du Sahara et du Sahel sont régulièrement transportées en haute altitude par les alizés jusqu’aux Antilles.
Ce phénomène qui survient toute l’année, se renforce toutefois d’avril à octobre dans la région. En période cyclonique, il est aussi un facteur de la désorganisation des tempêtes et cyclones éventuels.