Agression de Samara : l’enquête administrative ne relève pas de « situation de harcèlement scolaire »
La ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, avait demandé une “mission flash” après l’agression de Samara, collégienne frappée devant son établissement scolaire à Montpellier. AFP/PASCAL GUYOT
Après l’agression de Samara, 13 ans, devant son collège de Montpellier, au début du moins d’avril, une enquête administrative a été lancée afin de faire la lumière sur les faits au sein du collège. Selon cette dernière, il n’y avait pas de « situation de harcèlement scolaire ».
«Ã‚ Ã€ l’issue de ses investigations, et concernant la prise en charge de Samara le 2 avril, la mission n’a relevé aucun manquement fautif de la part du personnel de l’établissement et ne peut établir objectivement une situation de harcèlement scolaire àl’encontre de Samara », est-il écrit dans une synthèse de l’enquête administrative, publiée par le ministère de l’Éducation.
Belloubet met en cause « les réseaux sociaux »
Le parquet de Montpellier avait indiqué que cette agression avait eu lieu « dans le contexte d’un groupe d’adolescents qui avaient l’habitude de s’invectiver » sur les réseaux sociaux et d’y publier des photos. Trois mineurs de 14 et 15 ans qui ont reconnu avoir frappé l’adolescente ont été mis en examen pour « tentative d’homicide volontaire » et placés sous contrôle judiciaire. Ils vont également passer en conseil de discipline.
Sur France Inter ce mardi matin, la ministre de l’Éducation Nicole Belloubet, interrogée sur cette agression, avait assuré que « le collège et les équipes éducatives ont fait tout ce qu’elles pouvaient faire ». « Il y a eu un suivi de l’élève, elle a été entendue plusieurs fois par les équipes éducatives avant le drame », a aussi déclaré la ministre, qui qualifie l’établissement de « très engagé dans la lutte contre le harcèlement ».
Selon cette dernière, qui a eu accès au contenu de l’enquête administrative, « les réseaux sociaux sont sans doute à l’origine de ce qui s’est passé ». La ministre mentionne notamment des images qui y circulaient et « qui étaient considérées comme porteuses de mépris, de haine ».