À Lyon, Florent Manaudou se ressource et performe
Florent Manaudou au départ vendredi de son premier 50 mètres du week-end. (J.Philippon/Le Progrès)
De retour dans sa région natale, le champion olympique Florent Manaudou a bien combiné les séquences émotions et performances avec un chrono de 21”71 sur 50 m qui lui donne le sourire.
Il n’attendait que lui, l’enfant du pays. Il y a vingt ans, Florent Manaudou arpentait déjà les allées de la piscine de Vaise pour les interclubs. Ce week-end, il a replongé en enfance avec cette conjugaison d’émotions passé-présent lors de l’Open des Gones. Il a croisé une multitude de visages connus et fasciné les nombreux gamins venus rêver devant son fabuleux destin. Il a signé des autographes à la pelle, donné du temps aux uns et aux autres, brunché dimanche avec les copains sans oublier l’essentiel : performer.
Il a réussi à combiner le tout avec une stratégie en deux temps. « Le premier 50 était pour se tester (21”71 en séries, quatrième chrono mondial de la saison, le vendredi). Le reste du week-end, c’était du travail, explique Quentin Coton, son co-entraîneur. Réussir à faire deux 100 m (49”97 en séries et 49”11 en finale) et le lendemain renager en 21”8, ça prouve qu’il est en forme. »
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Depuis le meeting de Lausanne en février 2023, Manaudou n’avait plus enchaîné deux 100 m dans la même journée. Samedi, il a souhaité renouveler l’expérience pour valider son boulot. « En ce moment, je m’entraîne sur du 100 m pour pouvoir performer sur du 50. Donc, je me dis autant faire deux fois 100 m. En fait, mon week-end de compétition s’est arrêté vendredi soir. Samedi et dimanche, c’était du travail. Le travail a été bien fait. J’aurais aimé faire 48”9, je suis à 12 centièmes. Le gros point positif, c’est mon 50 de vendredi, même celui-là (dimanche en 21”83), je pense qu’il était bien. »
Lors de cet Open des Gones « très prenant en énergie et avec beaucoup d’émotions », il a pris entrée-plat-dessert en optant pour la formule la moins calorique. Comme souvent, il s’est offert une petite nouveauté technique.
Depuis quelques mois, James Gibson, qui supervise ses entraînements, lui parle de réduire sa coulée. Mardi dernier, Manaudou a décidé de tester. D’abord sur cinq ondulations et même sur quatre « pour s’enlever ça de la tête ». Pour un nageur lambda, c’est une petite révolution. Pour lui, c’est une philosophie. Il adore chercher (et trouver). Lors de ses deux 50 m, il a donc proposé une coulée plus courte avec cinq ondulations. « S’il y en a bien un qui est capable de changer des trucs aussi vite, c’est lui, sourit son coach, Quentin Coton. Il a ce don-là, il maîtrise ce qu’il fait et il sait être bon le jour J. »
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Résultat : il devrait opter pour cinq ondulations à l’avenir car il sent qu’il « sort avec beaucoup plus de vitesse de la coulée ». Il reste la caisse pour tenir. Après son épopée de porteur de flamme mercredi à Marseille, il s’envole pour trois semaines en Afrique du Sud, les « trois semaines les plus dures de l’année », annonce-t-il. En attendant, il est reparti de Lyon avec de beaux souvenirs et des jolies perspectives. Comme les compagnons du devoir face à la piscine, il a rempli le sien.