À la Une: la Serbie, toujours plus près de Moscou?
Aleksandar Vulin, vice Premier-ministre de la Serbie.
Une revue de presse présentée en partenariat avec Le Courrier des Balkans.
Deux ministres sous sanctions américaines, le provocateur Aleksandar Vulin promu vice-Premier ministre et l’extrême droite intégrée. Le nouveau gouvernement de la Serbie a tout d’un bras d’honneur adressé à ses partenaires occidentaux et d’un clin d’œil langoureux à Moscou.
Comme les princes serbes au Moyen Âge, comme Milošević en 1989, Aleksandar Vučić veut convoquer un « Sabor national pan-serbe », les 5 et 6 mai, à l’occasion de la Pâque orthodoxe, pour affirmer l’unité de la Serbie, de la Republika Srpska et de l’Église orthodoxe. Décryptage.
Après avoir fait front uni aux élections de décembre, la coalition d’opposition « La Serbie contre la violence » s’est disloquée : certains mouvements vont boycotter les élections locales du 2 juin, d’autres y participer. Ambiance…
Pendant ce temps, des députés européens demandent à Coca-Cola, L’Oréal, Lidl, Heineken, Samsung, Amazon et neuf autres multinationales d’arrêter d’acheter des espaces publicitaires dans des médias pro-Kremlin en Bulgarie et en Serbie – dont TV Pink et Happy TV, relais de propagande du régime d’Aleksandar Vučić. Il est vrai que la situation de la presse n’en finit pas de dégringoler en Serbie, comme du reste en Albanie, ainsi que le révèle le dernier classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.
En Croatie, aucune majorité n’est en vue, deux semaines après les élections du 17 avril, mais une force nouvelle s’impose comme faiseuse de rois. Ultra-nationaliste, ultra-libéral, archi-conservateur et homophobe, le Mouvement patriotique, fondé en 2020 par le chanteur Miroslav Škoro, est la force montante d’une extrême droite décomplexée en Croatie.
En Macédoine du Nord, les élections se suivent et se ressemblent depuis l’indépendance, éternels duels entre la droite nationaliste du VMRO-DPMNE et les sociaux-démocrates du SDSM. Qui gouvernera ensuite avec le BDI, la principale formation albanaise. Mais ce tripartisme est ébréché, surtout depuis le premier tour de la présidentielle, le 24 avril, et de nouvelles forces entendent percer lors des législatives du 8 mai. Explications.
Les prisons de Macédoine du Nord sont une cocotte-minute sur le point d’exploser, à cause du manque de personnel, des violences contre ou entre les détenus. Dix-sept surveillants de la prison d’Idrizovo, près de Skopje, ont été arrêtés pour avoir aidé un prisonnier à s’échapper. Les Syndicats de la pénitentiaire menacent de se mettre en grève.
Durant la guerre du Kosovo, des hommes aussi furent violés. Aucun n’a obtenu justice ni dédommagement et la plupart préfèrent se taire, les stéréotypes de genre renforçant la peur de la stigmatisation. Trois d’entre eux témoignent.