Lisa, trois ans, a été battue à mort à Conches-en-Ouche (Eure) en septembre. DR
La fillette de 3 ans avait succombé à ses blessures fin septembre à Conches-en-Ouche (Eure). Sa mère et son beau-père avaient rapidement été mis en examen et placés en détention provisoire. Depuis, les enquêteurs tentaient de comprendre comment ces abus et violences habituelles ont pu se produire sur la petite fille, mais également sur son grand frère, sans que cela ne soit signalé. Deux directeurs d’école ont été mis en examen pour non-dénonciation de maltraitances, indique ce lundi le parquet.
Il s’agit de « la directrice de l’école maternelle où était scolarisée la petite fille ainsi que le directeur de l’école primaire où était scolarisé son grand frère (âgé de six ans), lui aussi victime de maltraitance », a précisé ce lundi le procureur de la République d’Évreux, Rémi Coutin.
Au moment de son décès, la petite victime portait de multiples hématomes d’âges différents sur « le visage, les quatre membres, le thorax, le dos, le pubis », avait précisé Rémi Coutin au moment des faits. Elle « n’aurait pas été scolarisée la semaine précédent le drame ».
« Ni la gendarmerie, ni la justice, ni les services de l’aide sociale àl’enfance n’avaient été informés » des « violences difficilement soutenables » subies par la petite fille, avait ajouté Rémi Coutin.
Le beau-père et la mère étaient connus de la justice. La directrice de l’école maternelle, où la fillette était scolarisée en moyenne section, avait été suspendue à titre conservatoire.
Les deux mis en cause avaient été placés en garde à vue le 7 décembre avant d’être mis en examen et placés sous contrôle judiciaire « avec interdiction d’entrer en contact avec les autres mis en examen dans ce dossier».
« Il fallait faire un signalement » mais la directrice « n’a pas eu le temps »
Nous avons estimé, avec le juge d’instruction, qu’il y avait suffisamment d’éléments pour mettre en examen » les deux directeurs d’école concernés, a souligné lundi le procureur d’Evreux. « La directrice d’école a reconnu en garde à vue qu’elle s’était dit qu’il fallait faire un signalement mais qu’elle ne l’a pas fait, notamment parce qu’elle n’en avait pas le temps. Le directeur, lui, conteste sa responsabilité », a-t-il ajouté.
Ils encourent chacun une peine de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. Le rectorat de Normandie confirme « que les deux fonctionnaires sont suspendus. Une enquête administrative sera diligentée par le rectorat lorsque l’enquête judiciaire sera suffisamment avancée ».
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