Plus d’un tiers des Français plus heureux après leur départ en retraite

Cette enquête a été réalisée en 2021, donc avant la réforme des retraites, auprès de 5.500 nouveaux retraités

Un gros tiers des Français (36%) se disent plus heureux après leur départ à la retraite, d’après une étude de la Drees, le service statistique public pour la santé et le social. (PHOTO D’ILLUSTRATION)

Libéré, délivré – Cette enquête a été réalisée en 2021, donc avant la réforme des retraites, auprès de 5.500 nouveaux retraités

Plus de travail, plus de souci ? Un gros tiers des Français (36 %) se disent plus heureux après leur départ à la retraite, d’après une étude de la Drees, le service statistique public pour la santé et le social. Toutefois, dans le détail, 28 % se déclarent, eux, moins « satisfaits de leur vie » et 36 % évoquent une « stabilité » dans leur bonheur.

Cette enquête a été réalisée en 2021, donc avant la réforme des retraites, auprès de 5.500 nouveaux retraités, d’après ce baromètre publié vendredi. L’insatisfaction après le départ en retraite peut « conduire les assurés à regretter, a posteriori, leur âge de départ », écrit la Drees. « 21 % des assurés déclarent qu’avec le recul, ils auraient préféré partir plus tard » pour bénéficier d’une meilleure retraite, indique-t-elle.

Moins de 50 % ont estimé justement sa retraite avant son départ

Parmi les assurés, « les retraités modestes et les femmes déclarent plus souvent regretter de ne pas être partis plus tard pour toucher une pension plus élevée, contrairement aux ouvriers qui, faisant état d’une satisfaction dans la vie déjà souvent faible avant la liquidation, ne regrettent pas pour autant de ne pas avoir reporté leur âge de départ à la retraite », note la Drees.

L’étude de la Drees montre que plus de la moitié des Français ont des difficultés à évaluer correctement leur retraite avant leur départ. Selon l’enquête, seules 46 % des personnes parties en retraite ont pu estimer correctement le montant de leur pension avant le grand saut. 28 % n’en avaient aucune idée, et le reste l’a soit surestimée (20 %), soit sous-estimée (7 %). « Les difficultés d’estimation sont plus souvent le fait des femmes, des ouvriers et des personnes modestes », situées dans le premier quartile de pension (les 25 % de pensions les plus basses), indique la Drees. « A contrario, les cadres anticipent mieux leurs montants de pension », précise-t-elle.

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