Une citation de Macron sur les « smicards » qui « préfèrent les abonnements VOD » choque la gauche, l’Elysée dément
Tandis qu’Emmanuel Macron affronte ce samedi 24 février le mécontentement houleux de certains représentants agricoles à l’inauguration du Salon de l’agriculture, une phrase retient l’attention de la presse depuis vendredi soir. Le quotidien régional « la Marseillaise », ancré à gauche, a même mis en une de son édition du jour cette citation attribuée au président de la République : « Les smicards préfèrent des abonnements VOD à une alimentation plus saine ».
Twitter – La Marseillaise on Twitter / X
Cette phrase, le chef de l’État l’aurait prononcée lors d’une rencontre avec les syndicats à l’Élysée le 15 février dernier, assure « la Marseillaise », qui cite « un syndicaliste de la Confédération syndicale agricole des exploitants familiaux (Modef) présent à la réunion ». Le journal y voit « des propos qui résument l’état d’esprit d’Emmanuel Macron alors qu’il s’apprête à visiter le Salon ».
«Â Au-delà du mépris de classe dont le chef de l’Etat est malheureusement coutumier, cette réflexion est inquiétante tant elle illustre une incapacité à comprendre les enjeux de la crise actuelle et donc l’impéritie du président à apporter des solutions sérieuses », dénonce le quotidien dans son éditorial.
L’Elysée a vigoureusement démenti l’existence de ces propos, jugeant « scandaleuse » la une de « la Marseillaise ». Si Emmanuel Macron a pu évoquer au cours de cet échange les prix de l’alimentation, il ne se serait pas exprimé de la sorte, assure le palais.
Réactions virulentes à gauche
La Confédération paysanne a déjà réagi sur X (ex-Twitter), interpellant Emmanuel Macron : « Vous n’arriverez pas à diviser paysans et consommateurs ! Précarité paysanne, précarité alimentaire, même combat ! Le problème c’est ce système économique libéral et inegalitaire qui nous broie tous ! ».
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a fait partie des premiers à s’offusquer des propos attribués au chef de l’Etat, en début de nuit : « Le mépris de classe jusqu’au bout de la part de celui qui, de toute sa vie, n’aura jamais eu d’arbitrage à faire entre manger mieux et avoir accès à la culture. Un président de tous les Français ne méprise aucun d’entre eux. Il se bat pour que tous vivent mieux ! » écrit le socialiste sur X. « Et le pire de cette déclaration est qu’elle est vraisemblablement calculée. Ce président est un populiste qui n’a jamais hésité à jeter les Français les uns contre les autres. À montrer du doigt les classes populaires, les immigrés, les chômeurs. Diviser pour mieux régner. »
«Â À ce rythme de mépris, ça va mal finir », a renchéri la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau. « Les Français et Françaises sont à bout, beaucoup n’en peuvent plus d’être humiliés, de survivre, d’être sur le point de basculer. Une partie est en train de craquer, de lâcher prise. Et vous, Président de la République, vous faites ça ? »
News Related-
Foot: Cristiano Ronaldo la joue fair-play en Ligue des champions asiatique
-
A Panmunjom, des soldats nord-coréens munis d'un pistolet après l'annulation de l'accord militaire intercoréen
-
Assurance chômage: les partenaires sociaux ont six mois pour renégocier, notamment sur les seniors
-
«Je ne regardais les réseaux sociaux que 15 minutes par jour»: la méthode d’Ulysse, major à HEC
-
Décarbonation, souveraineté, compétitivité... Macron attendu aux assises de l'économie de la mer à Nantes
-
Sam Bennett, un sprinteur à relancer pour Decathlon-AG2R La Mondiale
-
Burkina Faso: une attaque terroriste d'ampleur vise la ville de Djibo, dans le Sahel
-
VIDÉO. Fair-play, Cristiano Ronaldo obtient un penalty avec Al-Nassr et le fait annuler
-
EXCLU EUROPE 1 - Vieillir à domicile, un luxe de plus en plus coûteux
-
Guerre en Ukraine : quel est le rapport de force avant l’hiver ?
-
Pollution : Pourquoi la qualité de l’air n’est-elle jamais « bonne » en Bretagne ?
-
Ligue des champions. Le PSG qualifié pour les huitièmes de finale de C1 si…
-
Les trois meilleurs sacs banane en 2023
-
Assurance chômage : comment l’État met la pression sur les partenaires sociaux