PSG : Kolo Muani, Asensio, Ramos… Les perdants sur la durée d’une attaque enfin trouvée ?

Marco Asensio et Gonçalo Ramos, ici au côté de Danilo Pereira, apparaissent comme rétrogradés, aujourd’hui, dans la hiérarchie offensive. (Photo Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport)

Dans le froid de Lens, les remplaçants du PSG n’ont pas eu l’occasion de se réchauffer. Depuis le début de saison, Luis Enrique a pourtant pris l’habitude de les envoyer s’exercer sur le bord de la touche peu après le repos pour effectuer ses premiers changements autour de l’heure de jeu. Dimanche soir lors de la victoire à Lens (0-2), il en a décidé autrement en procédant à un seul changement. A la 62e minute, Fabian Ruiz remplaçait Carlos Soler.

« Je n’ai pas changé car j’ai beaucoup aimé ce que je voyais. Si ça ne tenait qu’à moi, je n’aurais rien changé. Mais Carlos Soler avait un carton jaune et il ne fallait pas prendre de risques. Mais personnellement, je n’aurais changé personne », expliquait le technicien espagnol à l’issue de la victoire de son équipe.

Sur le banc, Randal Kolo Muani, Gonçalo Ramos et Marco Asensio ont dû apprécier. Mais sur le terrain, le trio Dembélé-Mbappé-Barcola a donné le la. Depuis le 3 décembre et un succès sur le terrain du Havre, ces trois-là enchaînent, comme si Luis Enrique avait trouvé la formule qui allie efficacité et équilibre.

« On a de plus en plus cette connexion », juge Barcola

« On a de plus en plus cette connexion, même avec nos milieux de terrain. On travaille beaucoup aux entraînements et c’est vraiment bien pour les matchs à venir », jugeait Bradley Barcola.

Alors que chacun a déjà en tête la réception de la Real Sociedad, le 14 février, en 8e de finale aller de la Ligue des champions, Luis Enrique peut-il encore bousculer la hiérarchie ? D’ici-là, Paris pourrait avoir jusqu’à cinq matchs à disputer, un laps de temps suffisant sur le papier pour que les perdants du moment sortent la tête de l’eau même s’ils partent avec un retard évident.

Une hiérarchie vraiment figée ?

De par leur polyvalence, Randal Kolo Muani et Marco Asensio n’apparaissent pas complètement largués. Le Français, bien qu’en perte de vitesse depuis un long moment, garde cette capacité au meilleur de sa forme à percuter, prendre la profondeur, au sein d’une attaque dans laquelle il peut faire valoir certains automatismes avec ses compères de sélection Ousmane Dembélé et Kylian Mbappé.

Le plus souvent utilisé en position de n° 9 au PSG, poste alloué au crack de Bondy qui y paraît très à l’aise, l’ancien Nantais doit désormais s’imposer comme une alternative à Dembélé ou Barcola sur les ailes. Il lui faudra, pour cela, retrouver la confiance et la hargne qui lui a tant manqué, la semaine dernière, en Coupe de France contre la modeste équipe de Revel malgré ses deux buts.

Dans un autre style, Asensio, plus fin techniquement et qui a su se montrer clinique devant le but en début de saison, peut lui aussi rendre des services.

L’avenir paraît, en revanche, plus sombre pour Gonçalo Ramos qui n’a pas su trouver grâce aux yeux d’Enrique. Pur avant-centre, fort contre les faibles et presque jamais utilisé contre les forts, l’ancien Benfiquiste n’apparaît pas comme un premier choix pour son coach qui, avant Revel, ne l’avait fait jouer que 6 minutes depuis un succès contre Monaco (5-2) le 24 novembre, soit presque 8 matchs d’attente… Une éternité qui pourrait se prolonger un peu plus.