Des munitions de chasse seront bientôt disponibles à la vente chez les buralistes.
Début 2024, les buralistes pourraient vendre des munitions, notamment pour la chasse. Ils seront soumis, comme les chasseurs, à certaines conditions.
«Â Le Ouest-France et des munitions s’il vous plaît. » Voilà ce que l’on pourrait bientôt entendre dans les bureaux de tabac. Après les journaux et les colis, les buralistes auront bientôt la possibilité de vendre certaines cartouches.
Ils veulent profiter de l’allègement des certifications nécessaires à l’exercice d’activités périphériques au métier d’armurier. Le chef du Service central des armes et explosifs du ministère de l’Intérieur Jean-Simon Mérandat avait expliqué sur le site spécialisé Chassons.com que ces ventes seraient autorisées dès le 1er janvier 2024.
Contacté par l’Agence France-Presse (AFP), le président de la Confédération des buralistes Philippe Coy évoque, lui, plutôt une mise en place à partir du premier trimestre 2024.
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Formation de deux jours
Cette vente portera sur « la seule vente de munitions des catégories C (pour la chasse principalement) et D (munitions variées dont l’acquisition est libre aux majeurs) », explique le ministère de l’Intérieur. Cette catégorie D comprend, pour les armes, les lanceurs de paint-ball ou les carabines à air comprimé par exemple.
Les buralistes devront remplir certaines conditions. Ils devront obtenir dans un premier temps une certification « vente exclusive de munitions ». Celle-ci durera deux jours et sera conclue par un examen.
Ensuite, ils devront demander un agrément pour la vente de munitions auprès du préfet ainsi qu’une autorisation d’ouverture de commerce, délivrée également par le préfet après avis du maire de la commune.
70 kilomètres pour des cartouches
Côté chasseurs, eux aussi devront montrer patte blanche. Dans l’interview accordée à Chassons.com, Jean-Simon Mérandat explique que seuls les chasseurs inscrits au SIA (système d’information sur les armes) pourront acheter des munitions ainsi. Ce système doit permettre un meilleur suivi des armes en France.
Les buralistes, par le biais de leur confédération, « se sont déjà déclarés intéressés par ce nouveau dispositif », explique à l’AFP le ministère de l’intérieur.
Les chasseurs, eux aussi, saluent ce dispositif. Avec le recul du nombre d’armureries, certains doivent parcourir « 60 à 70 km » pour s’en procurer, soulignait Jean-Simon Mérandat à Chassons.com.
Si la vente de munitions dans les bureaux de tabac peut surprendre les plus jeunes, certains chasseurs rappellent en commentaires sur Chassons.com que, jusque dans les années 80, on pouvait déjà s’en procurer chez les buralistes.
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