« Transmania » : le premier adjoint de la mairie de Paris souhaite censurer la publicité pour le livre de Dora Moutot et Marguerite Stern
L’ancienne Femen Marguerite Stern et la journaliste Dora Moutot ont co-écrit Transmania, une enquête scrutant l’essor des transitions de genre et leurs dérives, « cette espèce de frénésie autour du sujet trans », comme elles l’ont expliqué au Journal du dimanche. Paru le 11 avril aux éditions Magnus, leur ouvrage s’offre, dans la capitale, une vaste promotion qui dérange. Le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, a exprimé son indignation sur le réseau social X, après avoir été alerté par des internautes au sujet de ces publicités visibles sur des panneaux JCDecaux. « La transphobie est un délit. La haine de l’autre n’a pas sa place dans notre ville. Paris n’est pas la vitrine de cette haine crasse. Je vais saisir JCDecaux pour demander le retrait de cette publicité », a affirmé le socialiste en réaction.
Auprès du Parisien, mercredi 17 avril, le bras droit d’Anne Hidalgo a précisé qu’il ne se prononçait pas sur le livre, qu’il n’avait pas lu, mais bien sur les affiches, sur lesquelles est notamment inscrite la phrase : « Quand l’idéologie transgenre s’infiltre dans toutes les sphères de la société. » Dénonçant des connotations « transphobes et complotistes », Emmanuel Grégoire a confirmé avoir adressé un courrier à JCDecaux pour obtenir des explications et le retrait immédiat des affiches.
« Vous allez gérer votre frustration comme un grand »
Dans sa réponse à la requête de l’élu, Marguerite Stern, l’une des deux auteures, a affirmé qu’il n’avait pas la capacité d’interdire la diffusion de cette publicité. « Vous n’allez rien faire interdire du tout, Emmanuel Grégoire. Vous allez gérer votre frustration comme un grand et attendre que ça passe », a moqué la féministe.
Sa consœur Dora Moutot s’est, pour l’heure, contentée de partager le tweet d’une internaute qui déplore que « la secte trans interpelle la maire de Paris pour censurer des affiches faisant la pub du livre de Dora Moutot et Marguerite Stern ». « Évidemment, Anne Hidalgo se précipite de demander les emplacements pour les retirer : si seulement elle mettait autant d’énergie pour nettoyer Paris et entretenir nos rues… Clientélisme et censure par la gauche bien-pensante », poursuit cette influenceuse, qui se décrit dans sa biographie comme une « féministe non woke ».
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