Les restes d’un propulseur de roquette qui, selon les autorités israéliennes, a grièvement blessé une fillette de 7 ans, après que l’Iran a lancé des drones et des missiles vers Israël, près d’Arad, Israël, le 14 avril 2024. REUTERS/Christophe van der Perre
Quel rôle a joué la France dans la protection d’Israël contre l’attaque iranienne ? Quand on pose la question, les autorités se montrent d’une grande discrétion. La réponse des « sources militaires » indique simplement que la France a assuré la « défense » de ses bases au Moyen-Orient.
Sans plus de précision sur la localisation de ces bases, ni sur les modalités de cette « défense ». Dans la région, Paris dispose en effet d’« emprises militaires », pour l’essentiel des bases aériennes, mais pouvant abriter d’autres forces. Ces installations se situent en Irak, aux Émirats arabes unis (EAU) et en Jordanie – les Rafale basés en Jordanie participent à la coalition internationale anti-Daech, dans l’opération Chammal toujours en vigueur.
Alors que s’est-il passé, concrètement, dans la nuit de samedi à dimanche ? Il y a eu un survol de ces emprises se trouvant sur la trajectoire des drones volant d’Iran vers Israël, au-dessus de la Jordanie. Selon une source officielle à Paris, les systèmes de défense sol-air français sur la base ont « neutralisé » les drones. Abattu, en clair.
Aucun moyen militaire français n’a été engagé dans le ciel
Sans précision sur la manière de les descendre, par missiles, ou brouillage ou autre système. Officiellement, une « neutralisation » pour assurer la protection de l’emprise. Autrement dit, la France ne combat en aucun cas aux côtés de Tsahal, l’armée israélienne. Aucun moyen militaire français n’a été engagé dans le ciel israélien.
Mais, à l’évidence, la destruction de chaque drone armé iranien visant Israël revient à aider l’État hébreu. Jérusalem a d’ailleurs officiellement associé Paris, à ses autres alliés tels que Washington, dans ses remerciements pour leur soutien.
Pourquoi les Français restent-ils, du moins pour l’heure, aussi discrets ? Avant tout pour des raisons diplomatiques, tenant à la situation parfois délicate de leurs hôtes. Ainsi, le royaume hachémite du roi Abdallah est tiraillé entre ses alliances avec les Occidentaux et les régimes « modérés » de la région d’un côté, une opinion très propalestinienne et anti-israélienne de l’autre côté.
Signe parlant, la fameuse base aérienne de l’opération Chammal, dans le désert jordanien, est entourée de la plus grande discrétion, ne porte pas de nom précis.
Ce soutien, implicite ou non, est-il amené à évoluer, notamment en matière de renseignement, si l’offensive iranienne se poursuit ? Le jeu semble ouvert, la situation militaire mais surtout diplomatique devrait évoluer ce dimanche, avec la réunion du G7 initiée par le président américain, Joe Biden.
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